2.2.4- Mesures de
prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires
D'après Raymond ( 1998), le but est d'en
réduire les concentrations dans l'air au niveau le plus bas possible.
Pour atteindre une maîtrise effective de la pollution, on dispose des
moyens ci-dessous:
2.2.4.1- Adaptation des locaux de travail
Les spécifications éditées par I'OMS
préconisent pour les salles d'opération un renouvellement minimum
d'air des locaux de 15 vol/h.« Pendant toute la durée des
séances respiratoires, l'atmosphère des salles d'opération
et des salles d'anesthésie et de réveil associées doit
recevoir un apport en air neuf au régime minimal de 15 volumes par
heure, par salle avec un apport minimal d'air neuf de 50 m3 par heure, par
personne susceptible d'être présente dans la
salle ».
2.2.4.2- La maintenance préventive des
systèmes d'anesthésie
Les fuites sont fréquentes et les pertes de gaz
peuvent atteindre 8 %. II convient de vérifier et entretenir
régulièrement et de façon programmée les circuits
gazeux ainsi que la machine d'anesthésie, afin d'éliminer toute
source de fuites (raccords, embouts sertis, robinetterie, tuyaux, joint ).
L'utilisation d'une solution de tensioactif (par exemple de l'eau savonneuse)
permet de détecter les fuites de façon simple et peu
onéreuse.Les recommandations des experts et la loi indiquent qu'il est
nécessaire de faire vérifier le
matériel d'anesthésie volatile une fois par an
au minimum par un spécialiste et avant chaque
journée de chirurgie par un membre du personnel( Smith
et al, 1993). Ceci a pour but de vérifier la présence de fuites
dans le circuit qui pourraient engendrer des pollutions de l'environnement du
bloc opératoire.
En circuit fermé, la pollution sera réduite au
plus bas niveau en réglant les débits de gaz au plus juste en
fonction de la consommation du patient.
II y a lieu d'impliquer les infirmières et les cadres
d'anesthésie dans cette mission.
Les moniteurs de gaz peuvent être une source de
pollution. Après analyse, le rejet de l'échantillon de gaz
prélevé doit être raccordé au respirateur ou
à un système de captage à la source.
La pollution due aux opérations de remplissage des
évaporateurs peut être limitée en utilisant des dispositifs
de transvasement qui évitent les fuites et les débordements ou
à défaut être captée par des systèmes
d'aspiration localisée séparés.
2.2.4.3- Adoption des pratiques anesthésiques peu
polluantes voire moins coûteuses
Un contrôle continu des concentrations en gaz
anesthésiques dans les locaux de travail pourrait être
utilisé pour démontrer aux personnels d'anesthésie les
meilleures méthodes pour se protéger eux-mêmes et leurs
collègues. Toutefois l'adoption de quelques pratiques peut
réduire de façon significative la contamination des locaux.
L'utilisation des masques de types et de taille adaptées à
l'anatomie du patient est de préférence afin d'obtenir des
ajustements adéquats aussi bon que possibles.
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