2.2.3-Principe et place des agents
anesthésiques volatils
2.2.3.1-Les molécules de l'anesthésie
volatile
L'halothane est le premier agent anesthésique volatil
à avoir été mis sur le marché en 1956, suivi de
l'isoflurane en 1985, puis du sévoflurane et du desflurane dans les
années quatre-vingt-dix. Il aura fallu attendre 2010 pour disposer
d'isoflurane et de sévoflurane en France (Vandaele, 2011). Les agents
anesthésiques volatils sont directement administrés au niveau des
poumons. Leur intérêt réside dans la facilité
d'administration, la bonne connaissance de leur pharmacocinétique et
leur rapidité d'ajustement. La bonne connaissance de leur
pharmacocinétique permet de prédire la réponsede
l'individu.
2.2.3.2-Caractéristiques physiques des agents
anesthésiques volatils
D'après Joseph Nadal (2014), les agents
anesthésiques volatils sont tous des liquides à pression
atmosphérique et à une température de 20°C. Il est
donc nécessaire de les vaporiser pour les transporter avec
l'oxygène dans le circuit. Cette vaporisation dépend de la
pression de vapeur saturante. Plus cette pression de vapeur est
élevée, plus la concentration délivrée est
importante. La solubilité de la molécule est à prendre en
considération pour comprendre la pharmacocinétique et la
toxicité des agents anesthésiques volatils. Une solubilité
faible est donc préférable car l'induction, le contrôle, et
l'élimination sont plus rapides.
Les principaux agents anesthésiques volatils sont
classés ci-dessous par ordre de solubilité décroissante
:Halothane ,Enflurane , Isoflurane , Sévoflurane et Desflurane
D'après ceci, on en déduit que:
- l'induction et le réveil seront plus rapides avec le
sévoflurane qu'avec l'isoflurane ;
- l'halothane s'accumule davantage dans l'organisme que
l'isoflurane.
2.2.3.3- La biotransformation desagents
anesthésiques volatils inhalatoires
Le foie est le principal lieu de métabolisation des
halogénés, en relation avec l'action du cytochrome , en
particulier pour l'halothane et le methoxyflurane. Dans certain cas, des
prédispositions génétiques ou
pathologiques ont été mises en évidence, expliquant des
métabolisations plus rapides que lors des
expérimentations préliminaires.
La faible vitesse d'élimination de l'halothane et sa
métabolisation plus importante peuvent,lors d'exposition chronique,
engendrer une accumulation. Il est à noter que la solubilité
varie d'un organe à l'autre. Cependant, lors d'une anesthésie, 75
% du sang va à 10 % des organes : cerveau, rein, coeur, foie (organes
nobles). À l'inverse, la peau et les muscles reçoivent une petite
partie du débit cardiaque et la graisse une infime partie. (Steffey et
Mama, 2007).
Le poumon, les reins et le tube digestif peuvent aussi
être des lieux de métabolisation maisrelativement minoritaires.
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