2.5.3.APPARITION DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS
L'organisation fait partie de la réalisation de
certains objectifs, évidents depuis la colonisation, où les
formations de coopératives et de groupes d'agriculteurs ont
été nécessaires pour accéder à la terre.
Elles se sont formées uniquement dans ce but, et disparaissent
après.
A partir de l'an 2000, le manque de soutien gouvernemental a
été évident ; il est apparu la création
d'organismes de soutien en parallèle. Les ONG ont joué un
rôle de premier plan dans le canton de Quininde; elles encouragent
l'organisation, notamment en ce qui concerne la culture du cacao,
démarche descendante. ANCUPA, qui est un organisme créé
par les producteurs eux-mêmes, fait figure d'exception dans le canton,
démarche ascendante. (description des associations en Annexe
2)
Tableau 2: Organisations de producteurs dans le canton
de Quininde (étude SIPAE, 2009)
ORGANISATIÓN
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Nombre d'organisations de base membres
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Nombre de producteurs
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UONCRE
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10
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74 pour 728 ha
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UOCAQ
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8
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117 pour 475 ha
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COCPE
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10
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445 pour 1 353 ha
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ANCUPA
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1
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6 000 pour 240 000 ha (à l'échelle du
pays)
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Les quatre organisations de producteurs de cacao, couvrent un
total de 636 UPA pour une superficie de 2556 ha, soit 10,8% des UPA et
seulement 1 % de la superficie du canton ; une faible part de producteurs est
représentée à travers les dynamiques organisationnelles.
Toutefois, il faut noter deux choses : d'une part, des producteurs inscrits
dans une organisation peuvent également l'être dans une l'autre.
De plus, il existe de nouvelles organisations d'après les informations
récoltées, qui ne sont pour le moment que peu
représentées.
Le manque d'organisations de producteurs et leur dispersion dans
le canton peut s'expliquer
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par plusieurs raisons:
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- La zone fait partie d'un processus de colonisation. Pour cette
raison, il n'existe pas de
construction historique des organisations ; initialement
rendues forcées et éphémères par les processus de
colonisation ou d'accès au foncier ;
- Les producteurs se sont vus utilisés par
différents organismes étatiques ou privés, semant
l'incrédulité à travers « les conflits maintenus par
des fondations scrupuleuses (FUNPAD), démotivant les membres à
intervenir activement dans les projets» ;
- La présence des ONG a également
encouragé l'assistanat, ce qui fait que les producteurs se
réunissent généralement pour recevoir quelque chose en
retour ;
- Les producteurs n'ont vu que peu de résultats
concrets et de changements transcendants.
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ISTOM 2010 Mémoire de fin d'études
Cycle INGENIEUR
[a présence des ONG a été associée
à l'assistance technique des petits producteurs liés à la
culture de cacao, en essayant de les intégrer comme « petits
producteurs capitalistes ou entrepreneurs » en vertu de technologies
douces, de planification organisationnelle, de suivi de l'évolution
économique des activités productives, de gestion des entreprises
associatives, des besoins en formation participative et de groupe
systématique.
Ces efforts expriment une demande sociale pour des demandes de
nouvelles compétences professionnelles. Ces exigences émanent des
exigences du marché actuel, se traduisant de plus en plus par
l'inscription dans des démarches productives de qualité
(certifications du commerce équitable et biologique principalement).
Cela détermine des logiques entrepreneuriales ; le marché encadre
des logiques de conversion à des gouvernances d'entreprise, impactant
l'adoption de nouvelles technologies, contribuant à transformer les
cultures agricoles en cultures intensives, et augmentant la pression sur les
sols.
Remarque : la ligne directrice des organisations est
bien souvent la production biologique, qui constitue cependant un travail
difficile, comme en témoignent certaines données recueillies:
« [a COCPE et l'UNOCYPPE enregistrent 15% de production biologique et 85%
en production conventionnelle » .
Les progrès des organisations et des ONG sont
déterminés par l'engagement au travail, leur permettant de
bénéficier d'une plus ou moins grande incidence dans le
renforcement des
capacités. L'organisation des petits et moyens
producteurs doit être perçu comme un outil fondamental pour le
développement économique et, sous cette forme, pour sa
capacité à générer des économies
d'échelle. Ainsi, les coûts de production seront moins
élevés, créant des centres infrastructurels d'articulation
de la commercialisation, de l'information. Ceci entraine des revenus plus
élevés, ce qui aura un impact sur les conditions de vie et de
production, ainsi que sur la distribution du pouvoir à long terme.
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Le capital financier est une motivation qui réuni ou
permet d'accéder aux moyens de production, tels que la terre, les
marchés, les infrastructures, l'information, les transports, etc.
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Ainsi, le crédit se présente comme un moyen pour
obtenir ce capital financier. La disponibilité de crédit se
trouve dans différentes sources telles que le secteur formel (banques
privées, BNF) et le secteur informel (usurier, payable en argent ou en
nature) que nous détaillerons par la suite.
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Cycle INGENIEUR
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