2.4.2.LES PRODUCTIONS DES ECONOMIES PAYSANNES
Pour les petits et moyens producteurs, leurs revenus
provenaient et proviennent toujours de la vente de produits comme le
café, le cacao, la banane. Alors que pour leur consommation familiale,
ils ont de petites superficies dédiées à la production
d'igname, manioc, banane plantain, étant des produits peu rentables
à la vente.
Lors des périodes de pic de production de la culture de
la palme que de l'élevage, ils vendent leur force de travail de
façon temporaire pour accumuler un revenu supplémentaire.
On peut rencontrer deux types de petites exploitations dans la
zone amont du canton :
- Les premiers, d'origine afro-équatorienne, cultivant
du cacao, du café, du chanvre et autres textiles, ainsi que du
maïs, manioc, et arbres fruitiers. Le tout destiné à une
consommation familiale ou à la vente locale.
- Les autres, dans les zones plus en amont ayant un relief
plus pentu, ont pour origine les colons arrivés des Provinces de Manabi
et Loja, continuant de cultiver le maïs et le riz comme dans leurs
régions d'origine, pour la famille, ainsi que le cacao et café
pour la vente.
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ISTOM 2010 Mémoire de fin d'études Cycle
INGENIEUR
2.4.2.1. LE CAFE , UNE CULTURE IMPORTANTE JUSQU'A SA
CRISE
A partir des années 80, le prix du café augmenta
du fait d'une demande internationale de plus en plus forte. Ceci
bénéficia pour beaucoup aux petits et moyens producteurs,
marginalisés jusqu'à présent de toute dynamique
politique.
La vente se fit par le biais d'intermédiaires
présents dans ces zones reculées, pour ensuite vendre la
production en ville à Quininde où le café était
acheminé par la suite, jusqu'aux ports d'Esmeraldas, Manta et Guayaquil.
Pour d'autres producteurs, ils acheminaient directement le café à
cheval ou au moyen de barques jusqu'à Quininde.
Le rôle que joua le café dans l'économie
paysanne fut important et permit pour certains à une capitalisation, ce
qui a reflété des achats de bétails et de petites
parcelles de terre. Cependant, le boom du café connu sa chute quelques
années plus tard, en 1990, à cause de l'apparition d'une maladie
dite « Hypothenemus hampei », appelée plus communément
« Broca », qui a dévasté les parcelles de café,
entraînant une chute des prix ainsi qu'un arrêt de sa
production.
La décision de détruire la majorité des
parcelles de café afin d'enrayer la Broca fut prise, afin de les
remplacer, selon les critères du producteur, soit par une plus grande
densité à l'hectare de cacao, soit par de nouvelles cultures
fruitières telles que le fruit de la passion, commençant à
être de plus en plus source de capital (apparition d'une demande
croissante), ou enfin par plus de parcelles en jachère pour les
bovins.
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