2.4.2.2. LE CACAO EN PLEIN ESSOR
Le cacao fut donc introduit durant le processus de la
colonisation spontanée, mais surtout eu sa phase de croissance
économique dans les années 60 où il y eut une
arrivée massive de population. A partir de ce moment, le cacao a
constitué un capital non négligeable dans les économies
paysannes. Dans les années 70, les communautés de la zone se sont
orientées de plus en plus vers les cultures de cacao dont le prix de
vente augmentait. A partir des années 80, la seconde grande vague de
colonisation a fait émerger une nouvelle zone de cacao, localisée
dans les terrains vierges et isolés de la zone amont de
l'étude.
Graphique 2: Evolution de la production de cacao au
20ème siècle en Equateur (MAGAP,
2001)
39
ISTOM 2010 Mémoire de fin d'études
Cycle INGENIEUR
40
Ces petits producteurs ont du faire face à plusieurs
problèmes :
- Un manque de politique intégrale se
traduisant par une absence d'assistance technique, un non accès au
crédit et un enclavement géographique lié à cette
non intervention de l'état ;
- Une incapacité financière
à remplacer leurs cultures rapidement ; leurs plants de cacao
étaient pour la majorité anciennes, produisant donc qu'un
rendement faible ;
- Une instabilité des prix au niveau
du marché mondial, une commercialisation vulnérable et
dépendante des intermédiaires (point que nous
développerons par la suite).
A partir des années 90, le cacao national a
présenté de meilleurs prix de vente. Cette situation a permis un
intérêt pour ces exploitations familiales à le cultiver. De
plus, des organisations de producteurs ont pu avoir un appui d'ONG, afin qu'ils
s'inscrivent véritablement et directement dans le marché
international. Il y a eu une sensibilisation et formation auprès des
producteurs face aux maladies du cacao, ainsi que des dons de nouveaux plants
de cacao national. Il y a eu donc une meilleure compréhension de la
gestion de culture. De ces appuis, ces exploitations familiales purent pour
certains, avoir des certifications organiques et s'inscrire dans un commerce
équitable, leur ouvrant donc des portes sur des marchés de niche,
garanties de vente et de redistribution monétaire dans la filière
en leur faveur.
Remarque : les cultures de cacao étaient de
variétés nationales « criollo » mais aussi hybrides,
« CCN51 ». Cette dernière s'est vu freiner par la
présence des ONG incitant à rester sur la variété
nationale.
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