2.4. TRANSFORMATIONS RECENTES DES SYSTEMES DE CULTURE
(1982 - 1995)
A partir de cette époque, de nouvelles cultures furent
lancées par de grands propriétaires ou compagnies qui se sont
installés dans la zone, profitant de l'instabilité des petits
exploitants pour leur acheter leur terre à prix bas.
Cette diversification des cultures fut d'une grande importance
pour répondre à la demande des villes de plus en plus croissante.
Cette diversification répondait donc à une demande nationale, et
donc à joué un rôle de sécurité alimentaire,
indépendamment de toutes fluctuations économiques au niveau des
cours des marchés mondiaux.
2.4.1.LA PALME AFRICAINE
La participation de l'état à travers des
politiques de crédits, de distribution de terre orientée, de
nouvelles technologies publiques, ajoutés à cela les prix des
marchés, les conditions agro-écologiques du milieu, ont
été propices à un développement
accéléré de la production d'huile de palme dans la zone
avale de l'étude (plus grande zone de production d'huile de palme dans
le pays actuellement).
Cela s'est traduit par une déforestation quasi-totale
du canton en direction de l'ouest du canton ; puis, les plantations de palme
demandant de grands investissements de départ, furent mises en place par
ces grands propriétaires et entreprises ayant au minimum de 80 ha de
SAU.
ISTOM 2010 Mémoire de fin d'études
Cycle INGENIEUR
La zone avale s'est donc dédiée à la
production de palme. En 1985, la superficie de palme dans le canton de Quininde
était d'environ 35 000 ha. Dix en plus tard, elle était de 72 000
ha. (ANCUPA, 2005). En 1995, plus de 80 % des exploitations de palme
sont situées le long de la route principale reliant la Union à
Quininde jusqu'à Esmeraldas.
Remarque : il est important d'insister sur le fait que
les crédits ne suffisent pas à la mise en place de la palme dans
la zone. Les propriétaires et entreprises s'étant adonnés
à cette culture ont du faire appel à leur fond propre. Ainsi, les
petits producteurs, coopératives, communautés n'ayant que peu de
capital propre n'ont pas pu profiter de cette croissance économique de
la zone.
A cette période de croissance de l'agro-business de la
palme africaine, l'élevage reste aussi un domaine important pour les
grands propriétaires : grâce au crédit mis en place dans
les années antérieures, on put aussi observer de grandes
exploitations de vaches à lait pour le marché local et national
dans la zone avale de l'étude. Cependant, nous retrouvons aussi des
éleveurs, plus isolés du marché, sur la zone amont de
l'étude, qui vendent essentiellement leur production sur le
marché local tout en gardant une partie pour leur propre
autoconsommation.
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