2.3.3.CREATION DE LA BANQUE DE CREDIT NATIONALE
En 1961 se créa le programme de palme africaine et la
Banque Nationale de Développement (BNF). Cette banque publique fut
prête à attribuer des crédits pour l'implantation et pour
l'entretien des cultures de palme africaine à partir de 1966. En 1976,
une nouvelle ligne de crédit fut mise en place pour un lancement dans
l'élevage. Les placements allaient jusqu'à 10 à 12 ans
avec une période de grâce de 5 à 7 ans.
L'intérêt n'était pas élevé, 7 % à 9
%, et finançait jusqu'à 80 % le changement cultural.
Cependant la distribution du crédit ne s'est pas faite
de manière égalitaire. Peu de petits producteurs, par manque de
garanties financières et manque de titre de propriété,
n'ont pas pu avoir accès à ce crédit.
22 Développement régional Intégral
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ISTOM 2010 Mémoire de fin d'études
Cycle INGENIEUR
De plus, il n'y avait pas de lignes de crédit via la
BNF pour d'autres cultures que la palme ou l'élevage à cette
époque. Ainsi, les cultures telles que le café, le cacao, qui
généraient une économie paysanne non négligeable,
n'ont pas eu d'accompagnement de l'état.
Depuis la délocalisation des firmes bananières,
le canton de Quininde s'est vu entrer en crise.
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Sa conséquence fut la vente de terre au profit de
nouvelles firmes implantant pour la majorité de la palme africaine dans
la zone avale, aidée par l'intervention de l'état en termes de
crédits, d'infrastructures et de services agricoles permettant une
nouvelle impulsion économique de la zone.
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Face à l'exode rural des petits exploitants,
l'état a cependant développé une logique pour fixer les
populations ; un développement social est apparu dans ces zones (DRI).
Pour autant, cette intervention de l'état n'a en rien aidé ces
populations à une reconversion culturale, ou à un appui concret
de leur production.
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La stratégie de l'état reste dans une logique
libérale, favorisant les grandes cultures de rentes et d'exportations en
délaissant les économies paysannes.
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