VI.5. Limites de l'étude
Conformément aux résultats obtenus,
quelques limites à la présente étude ont pu être
décelées :
ü
la régression logistique utilisée pour expliquer le statut
sérologique en fonction de certaines variables émanant de la base
de données de la SSVS 2009 souffre d'un biais : le fait que les
femmes enceintes n'aient pas été aléatoirement choisies
lors de la collecte des données ;
ü
le modèle proposé ne tient pas compte des femmes enceintes qui ne
correspondaient pas aux critères les rendant éligibles pour
être enquêtées durant la SSVS 2009. Il est fait ici
référence aux femmes enceintes qui pourraient ne pas avoir
recours à des consultations prénatales même si on peut
estimer que leur effectif est assez réduit, à celles dont
l'âge ne variait pas entre 15 et 49 ans révolus et celles qui se
faisaient consulter dans des centres autres que ceux qui ont été
sélectionnées ;
ü
les femmes enceintes sélectionnées peuvent différer, et
cela de manière importante, par leurs caractéristiques
sociodémographiques ou comportementales, des femmes enceintes non
sélectionnées. De ce fait, le biais de sélection qui en
découle peut diminuer la validité des résultats
obtenus ;
ü
l'absence de données sur le type de méthodes contraceptives
modernes dont certaines femmes enceintes ont fait usage ; ce qui aurait
permis de mieux appréhender le lien entre le risque de
séropositivité et les différents modes de contraceptions
modernes chez ces femmes enceintes.
VI.6. Recommandations
Les
résultats de la présente étude attestent que ce sont les
femmes enceintes de niveau d'instruction primaire, dont l'âge varie entre
30 et 34 ans révolus, célibataires et ayant fait usage de
méthodes contraceptives modernes avant l'actuelle grossesse qui
encourent le risque de séropositivité est le plus
élevé.
Il est fait sur la base de ces
résultats les suggestions suivantes :
ü
concrétiser les décisions prises lors de la réunion des
ministres en charge de l'éducation des pays de la CEMAC visant entre
autres à promouvoir la prise de conscience des effets de la
pandémie sur le développement humain auprès des
élèves du primaire. Ce qui aura pour effet de donner aux futures
mères davantage de moyens permettant de se prémunir de la
pandémie et cela malgré le fait de n'avoir, pour certaines
d'entre elles, que le niveau d'instruction primaire ;
ü
intensifier la sensibilisation et les niveaux de connaissances des dangers
encourus lorsqu'on est atteint de la maladie pour la population
jeûne ;
ü
mettre sur pied des instances à même de soutenir et
d'améliorer l'environnement social des femmes enceintes
célibataires ;
ü
organiser des campagnes de sensibilisation visant à renseigner les
femmes enceintes sur les dangers de l'utilisation de certaines méthodes
contraceptives pouvant occasionner le multi-partenariat sexuel et par
conséquent une moindre prévention contre la maladie.
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