Annexe (2)
CARTE ETATS MEMBRES CEDEAO
La communauté économique des États de
l'Afrique de l'ouest est composée de 15 Etats membres. De 315
millions d'habitants en 2007, sa population devrait atteindre 480
millions en 2030 puis entre 650 et 700 millions en 2050. La population
est majoritairement jeune, voire très jeune (60 % a moins de 25
ans) et le restera jusqu'en 2050.
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Annexes (3)
Forces en présence L'armée
ivoirienne
Les Forces armées nationales ivoiriennes (FANCI)
comptent environ 18 000 hommes, dont 8 000 gendarmes. S'y ajoutent la Garde
présidentielle forte de 1 100 hommes et les forces de réserve
qui comptent 12 000 hommes. Renforcées début décembre
2002 par environ 3 000 jeunes volontaires, les FANCI ont en outre
été appuyées par une cinquantaine de mercenaires
étrangers, dont le retrait a été annoncé par le
gouvernement.
Les mouvements rebelles
Le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire
(MPCI)
Né de la crise qui a débuté le 19
septembre 2002, le MPCI est majoritairement formé
d'éléments originaires du nord musulman, mais il ne se
réclame pas d'une appartenance ethnique et l'ensemble de la
population ivoirienne y est représentée.
Bénéficiant du soutien d'officiers supérieurs, et
fort d'une dizaine de milliers de combattants, le mouvement contrôle
la moitié nord du pays et une partie du centre, soit 40% du
territoire. Ses chefs politiques sont : Guillaume Soro Kigbafori, le
secrétaire général, ancien dirigeant
étudiant, et Louis Dacoury-Tabley, chargé des relations
extérieures, ancien dirigeant du Front populaire ivoirien
(FPI). Le MPCI est signataire du cessez-le-feu du 17 octobre 2002 et a
participé aux négociations inter- ivoiriennes tenues fin 2002
à Lomé sous l'égide du président togolais
Gnassingbé Eyadéma. Il est signataire de l'accord de
Marcoussis du 24 janvier 2003.
Le Mouvement populaire du grand ouest
(MPIGO)
Apparu le 28 novembre avec la prise de la ville de
Danané, près de la frontière libérienne, le
MPIGO est majoritairement composé d'éléments Yacouba,
ethnie commune au Liberia et à la Côte d'Ivoire. Animé
par le sergent Félix Doh, le mouvement dément la présence
de combattants libériens en son sein, un fait néanmoins
rapporté par des observateurs. Proche de l'ex-junte dirigée par
le général Robert Gueï, le mouvement affirme vouloir
venger ce dernier. Présent uniquement dans le grand ouest où
les 6 000 hommes dont il dispose ont pris le 28 novembre 2002, Man, la grande
ville de la région, le MPIGO s'est par la suite opposé aux
troupes françaises dans la "boucle du cacao" le 6 janvier 2003. A la
suite de ces combats qui ont fait 30 morts dans ses rangs, le mouvement a
conclu le 8 janvier un arrêt des hostilités avec l'armée
française. Il est signataire de l'accord de Marcoussis du 24 janvier
2003. Le chef du mouvement, Félix Doh, a été tué
fin avril 2003 au cours d'une embuscade près de la frontière
libérienne.
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Le Mouvement pour la justice et la paix
(MJP)
Apparu conjointement au MPIGO le 28 novembre 2002 en
revendiquant la prise de la ville de Man, à l'ouest du pays, le MJP
est limité au grand ouest et compte 250 hommes dont 50 Dozos,
des chasseurs traditionnels, dirigés par le commandant Gaspard
Déli. Proche du MPCI (ses dirigeants sont d'anciens membres de ce
mouvement), le MJP a conclu un accord de cessez-le-feu avec les
troupes françaises et a signé l'accord de Marcoussis du 24
janvier 2003.
N.B : Les trois mouvements vont s'unir pour devenir Les
Forces Nouvelles lors des pourparlers de Marcoussis.
Les forces françaises
Présente en permanence dans le pays avec les 600 hommes
du 43e Bataillon d'infanterie de marine (BIMA) stationné à
Port-Bouët, près d'Abidjan, la France a progressivement
renforcé ses effectifs à partir de septembre 2002. La mission
initiale de l' "Opération Licorne", la protection des ressortissants
français et étrangers, a été
complétée par le contrôle du cessez-le-feu du 17
octobre 2002 et la surveillance de la "ligne de non-franchissement" (LNF)
qui traverse le territoire ivoirien. Fin mai 2003, les forces
françaises, aux côtés de l'armée
régulière ivoirienne, des forces rebelles et de celles de la
CEDEAO, lançaient une opération visant à sécuriser
l'Ouest ivoirien en créant une "zone de confiance" de 60 km sur 40,
jusqu'alors théâtre d'exactions. En augmentation progressive,
les effectifs des troupes françaises s'élevaient, au printemps
2004, à 4 700 hommes. Les troubles de novembre 2004 conduisent
l'état-major français à renforcer de 600 soldats et 70
gendarmes l'Opération Licorne qui passe à plus de 5 300 hommes. A
la date du 15 février 2006, les forces françaises
étaient stabilisées à 4 000 hommes environ.
Fin octobre 2006, à la suite d'une tendance à
l'apaisement et de la neutralisation d'un certain nombre de contentieux, les
effectifs de l'opération Licorne sont estimés à un peu
plus de 3 000
hommes.
Fin mars 2007, l'armée française annonce la
prochaine réduction du contingent en Côte d'Ivoire
à moins de 3 000 hommes, dans un contexte d'apaisement politique.
La Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO)
Décidé le 29 septembre 2002 à Accra
(Ghana) par la CEDEAO, l'envoi d'une force de paix pour trouver une solution
à la crise ivoirienne a été confirmé le 18
décembre lors d'un sommet des chefs d'Etat des pays membres de
l'organisation, à Dakar. Initialement prévue pour la fin novembre
2002, la mise en place de la force d'interposition s'est
avérée lente ; un contingent de 172 militaires
sénégalais arriva le 18 janvier 2003 à Abidjan,
complété par un renfort de 1 100 hommes débarqué le
6 mars. Cette Mission de la CEDEAO en Côte d'ivoire (MICECI) a
remplacé les forces françaises sur la ligne de cessez-le-feu,
le 30 mars 2003. Elle comptait 1 300 "casques blancs" originaires du
Sénégal, du Ghana, du Togo, du Niger et du Bénin. La
MICECI est passée depuis le 5 avril 2004 sous le commandement de l'ONU
dans le cadre de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI), mission nouvelle créée par la
résolution 1528.
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La galaxie « patriotique »
Dès le 2 octobre, une marche de soutien au
président Gbagbo et aux institutions réunit des centaines de
milliers de jeunes ivoiriens, souvent désoeuvrés, Place de la
République, à Abidjan. Le pouvoir prend conscience de la force
que représente cette jeunesse et la récupère pour en faire
son porte-voix. Des mouvements de jeunes que l'on pourrait qualifier de
circonstanciels, sont créés un peu partout. Marches, sit-in,
meetings et « parlements populaires de quartier sont organises a
intervalles réguliers pour « sensibiliser la jeunesse »
à la cause nationale et la préparer à défendre la
patrie dans cette « sale guerre » imposée a la Cote d'ivoire
par d'obscurs intérêts estrangers au pays. Le chef de file de cet
élan patriotique, Charles Ble Goude, est l'ancien secrétaire de
la FESCI, la toute puissance fédération universitaire et scolaire
qui fait régner sa propre loi sur les campus et dans les
établissements d'enseignement, un mouvement très proche du
Pouvoir en place. Assertion vraie ou fausse, dans tous les cas, la
réalité est que, dans cette crise ivoirienne, les mouvements de
jeunesse ont vole la vedette aux hommes politiques. Les « jeunes patriotes
» ont fait et continuent de faire la pluie te le beau temps avec, selon
toute vraisemblance, le soutien du pouvoir présidentiel. Les antennes de
la radio et de la télévision leur ont été longtemps
ouvertes et toutes leurs manifestations et déclarations ont
été radio-télévisées. On eut dit que
c'étaient eux, avec l'une ou l'autre organisation de femmes, les vrais
détenteurs du pouvoir, tant ils parlaient et agissaient avec assurance
au nom de l'Etat. Ceux des jeunes qui ne partageaient pas leur opinion
étaient considérés comme des traitres, voire des
sympathisants et complices des rebelles ». Kassimi Bamba et Kevin Adou :
Cote d'Ivoire : chronique d'une crise 2002-2008 (ouvrage collectif), Les
Editions du CERAP. P 37-38
L'Organisation des Nations unies (ONU)
Le 13 mai 2003, le Conseil de sécurité des
Nations unies avait décidé la création de la Mission
des Nations unies en Côte d'Ivoire (MINUCI). Dotée d'un mandat
de six mois renouvelable, la Mission était constituée de deux
groupes : un premier formé de 26 officiers militaires, que 50
autres pouvaient rejoindre en cas de besoin, le second groupe était
une équipe civile chargée de superviser l'application de
l'accord de Marcoussis. La MINUCI a laissé place le 4 avril 2004
à l'ONUCI, Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire. Créée par la résolution 1528 du 27
février 2004, cette force de maintien de la paix est composée de
6 240 hommes dotés d'une autorisation de recours à la force et
appuyée par un millier d'agents civils. La résolution 1609 du
24 juin 2005 autorise une augmentation des effectifs de 850
personnes supplémentaires pour la composante militaire de la force et
de 725 policiers supplémentaires pour la composante civile.
Sources :-site internet présidence
ivoirienne -site internet Forces Nouvelles
-documentation française
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