4.2.4. Les supports didactiques et les nouvelles
technologies
A travers toutes les 5 écoles de notre
échantillon, la situation est presqu'identique. La disponibilité
des supports didactiques fait énormément défaut. Nos
enquêtes nous ont amené à découvrir que parmi ces
cinq (5) institutions scolaires, 2 seulement possèdent un embryon de
laboratoire informatique avec des machines non seulement
démodées mais en plus insuffisantes pour l'effectif des enfants
par classe ; soit 10 à 13 ordinateurs fonctionnels pour 60 à
70 enfants par classe. Ni les apprenants ni les enseignants n'ont accès
à l'internet. D'ailleurs, cet outil nécessaire à la
recherche est très rare dans la zone. Aucune des cinq (5) écoles
fondamentales de Torbeck ne dispose d'un embryon de bibliothèque qui
puisse aider les apprenants et les enfants dans leurs recherches. Aucune non
plus ne dispose de l'internet ni des moyens audiovisuels.
L'observation directe révèle la carence sinon la
quasi absence des matériels didactiques. Pas de gravures ni de cartes
spécialisées Que dire alors d'un laboratoire ! Toutefois,
ces cinq écoles disposent des instruments géométriques et
d'autres matériels traditionnels servant à l'enseignement des
mathématiques. Qui pis est, plus de 60% des élèves n'ont
pas à leur disposition la totalité des livres et des autres
matériels indispensables à leur formation. Ces écoles
ressemblent plutôt à un laboratoire de problèmes.
4.2.5. Le Salaire des enseignants
De l'avis des psychologues, « tout comportement est
tributaire à des stimuli ». Aussi, la motivation d'un
enseignant peut-elle avoir plusieurs origines dépendant de sa vision des
choses, de son niveau de moralité et de son rapport avec l'institution
scolaire dans laquelle il travaille. Toutefois, dans cette nouvelle
société où les besoins socioéconomiques tenaillent
tout le monde, l'enseignant doit compter sur son salaire pour vivre. A
Torbeck, au cours de notre enquête, à l'unanimité, les
enseignants se plaignent du mauvais traitement salarial dont ils sont l'objet.
C'est pourquoi, beaucoup d'entre eux considèrent l'enseignement comme un
tremplin. Qu'il s'agisse des normaliens, des techniciens ou des
universitaires, personne n'est satisfait de son salaire.
Au niveau des deux premiers cycles, certains
établissements scolaires accordent une pitance de 1500 à 2000
gourdes par mois à un enseignant ; et au niveau du troisième
cycle l'ambiance est tout à fait discriminatoire. Si la direction d'une
école paie 100 gourdes par heure au secondaire, au niveau fondamental,
elle octroie 75 à 80 gourdes pour le même travail. Par
conséquent, le traitement salarial des enseignants de Torbeck ne motive
guère les enseignants.
|