3.2. La commercialisation
des pièces détachées défavorables pour l'Etat
Camerounais
Les échanges entre les pays permettent d'en
bénéficier des deux coté. Les importations du Nigeria sont
loin d'être négligeables, en 1987, ils représentaient
environ 25% des importations officielles totales et près de 5% du PIB
Camerounais. Les régions du Nord, de l'Extrême-Nord et de
l'Adamaoua sont particulièrement exposées au commerce
transfrontalier avec le Nigeria ; environ 15% de la consommation des
ménages est assurées par les produits en provenance du Nigeria.
(Herrera 1995). Il en est de même en ce qui concerne l'importation des
pièces de motos et de voitures à Maroua. La contrebande est
considérable, à cause de la porosité des frontières
et du manque des effectifs douaniers pour contrecarrer ou freiner ce
phénomène.
La porosité des frontières par contre est un
handicap pour les camerounais. 40% du total des produits sont importés
en fraude du Nigeria. La vastitude de la région, la complicité
des populations, le développement technologique, le nombre important des
trafiquants favorise la fraude. L'administration des douanes dénonce le
non respect des textes régissant le processus de dédouanement.
L'inexistence de la procédure de suivi des magasins de vente, du
transit, des importations et des exportations, de la mise en consommation et
l'absence des statistiques fiables se manifestant à plusieurs niveaux
dans le non respect des corridors de transit. La non maîtrise par les
commerçants, la réticence de ceux-ci quant à
l'acquittement des droits de douane.
La douane est limitée par les matériels et le
personnel susceptible de freiner la contrebande. Elle se trouve aussi souvent
confrontée à la réticence des commerçants. Leur
refus se manifeste par la fuite des contrôles de la douane, c'est ainsi
que les caisses de l'Etat perdent. Le refus de s'enregistrer entraine
également une perte considérable pour la chambre de commerce.
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