Impact salarial des enseignants du primaire sur le rendement scolaire des élèves des écoles privées de la ville province de Kinshasa ( RDC ).( Télécharger le fichier original )par Didier BASAMBOMBO KABEYA Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en gestion de politique économique 2011 |
1.1.2. 3 Suivi et encadrement pédagogiqueSelon le rapport d'évaluation du projet PASE (Projet d'Appui au Secteur de l'Éducation) et celui de la SECOPE, l'insuffisance du contrôle et de l'évaluation pédagogique fait que l'encadrement pédagogique n'est plus une préoccupation première pour les inspecteurs qui accablés par la crise ainsi que du manque de motivation de ces derniers face à des conditions de vie difficiles et à l'absence totale de moyens matériels et logistiques pour mener à bien leur mission s'adonnent plus aux tâches administratives et financières au détriment de l'encadrement pédagogique des enseignants sur le terrain. Ils sont par ailleurs en nombre insuffisant et de l'âge avancé dépassant même l'âge de la retraite. En effet, on dénombrait 726 au primaire pour plus de 117.398 classes en 200322(*). Ce qui correspond à un ratio de 1 inspecteur pour 162 classes en moyenne, comparé à la norme de 1 inspecteur pour 150 classes en 2007-2008, 550 inspecteurs pour 111 830 classes de l'enseignement public, soit un inspecteur pour 230 classes. 1.1.2.4 Formation de l'enseignantLa notion de formation renvoie à l'ensemble de connaissances générales, techniques et pratiques liées à l'exercice d'un métier. Elle concerne également les comportements, les attitudes et les dispositions qui permettent l'intégration dans une profession, et plus généralement, l'intégration dans l'ensemble des activités sociales. Ce concept tend à remplacer progressivement les termes enseignement et éducation dans le langage courant. Son usage traduit une évolution des politiques et des pratiques en matière d'insertion professionnelle. La formation initiale de l'enseignant du primaire en RDC est organisée principalement au niveau de l'école secondaire, sections pédagogiques options pédagogie - générales. L'élève ayant terminé avec succès sa formation, d'une durée de quatre ans, après un tronc commun de deux ans et est sanctionnée par l'Examen d'État à la fin de la 6ième année à l'instar des épreuves pratiques et théoriques et d'office apte d'exercer la fonction enseignante dans une école primaire de la place. Or mis son diplôme, la fonction enseignante exige un bon nombre de qualités, de compétences, de savoir, de savoir faire et de savoir être ainsi qu'une conscience et un dévouement professionnel. Le constat fait à ces jours dans les écoles de formation des futurs maîtres, enseignants du primaire est sombre : La qualité de la formation dispensée dans les humanités pédagogiques est faible. Cette faiblesse s'explique principalement par le faible niveau de l'enseignement secondaire en général; et le manque d'attention accordé à la pratique d'enseignement à savoir : manque d'un contenu du curriculum fiable, manque des écoles primaires d'application répondant aux critères d'un bon laboratoire d'apprentissage (écoles pilotes)23(*), absence de matériel didactique approprié etc. Suite au mauvais traitement infligé aux fonctionnaires en général et aux enseignants en particulier, la plus part d'élève ne se choisissent plus la pédagogique comme métier futur, mais profite de la filière considérée à l'heure actuelle comme « facile » et une voie assurée pour l'obtention du Diplôme d'État donnant accès à l'université. Notons qu'il existe les écoles de formation du personnel enseignant et pour le personnel administratif, pour les écoles aussi bien que pour les universités, avec notamment l'Institut de formation des cadres de l'enseignement primaire et secondaire, le Service national de formation (SERNAFOR), chargé de la formation interne du personnel en poste, l'Institut national de préparation professionnelle (INPP), chargé de la formation du personnel administratif, et le Service de pédagogie universitaire. Mais depuis le retrait de l'appui des donateurs en 1991, l'Institut de formation des cadres de l'enseignement primaire et secondaire est paralysé par le manque de fonds et ne remplit pas sa mission de formation initiale et continue des enseignants et des inspecteurs des écoles, une situation qui explique le gros pourcentage d'enseignants sous-qualifiés dans le système. Les autres écoles de formation souffrent également d'un manque de ressources et n'ont pas de programmes efficaces leur permettant de veiller à ce que les services qu'ils sont supposés fournir atteignent les personnes qui en ont besoin. Malheureusement, le DSCRP n'a pas inclus la redynamisation de ces institutions dans ses attributions. Il faut procéder à une réforme complète des systèmes de recrutement, de formation et d'évaluation des enseignants pour restaurer un sentiment de fierté professionnelle parmi le personnel travaillant dans le domaine de l'éducation, et s'assurer que ceux qui sont chargés d'enseigner aux enfants et aux jeunes de la nation sont correctement qualifiés pour ce travail. Ainsi, il serait mieux de préconiser certaines mesures dans ce domaine. Par exemple, la redynamisation et le financement adéquat des écoles de formation des enseignants, tout particulièrement de l'Institut de formation des cadres de l'enseignement primaire et secondaire et du Service national de formation « SERNAFOR ». Voulant connaître le mouvement des inspecteurs à travers les écoles de notre enquête, nous avons enregistré 27 classes sur 120 enquêtées ont pu connaître la visite d'un inspecteur durant l'année scolaire 2010-2011 soit 22,5%. La fréquence régulière dans les visites de classe est celle de directeur d'école, ils sembleront remplir efficacement leur tâche comme exige la pédagogie. * 22 EPSP, Document sur la stratégie de développement de l'enseignement primaire et secondaire et professionnel (2010/11-2015/2016) * 23 Idem |
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