2.3. Evolution du risque de la
BTD depuis 1990 :
De 1990 à 1993, on note un niveau très
élevé des risques bancaires. Les créances douteuses se
situent en moyenne à 5,32% par rapport au total des actifs. Ces
créances douteuses ont diminué en 1992. Cette année
correspond celle de la mise en oeuvre du programme de redressement de la BTD.
La banque a bénéficié d'une consolidation de ses
engagements envers la BCEAO avec l'aval de l'Etat Togolais pour un montant
total de 4 402 MFCFA. Cela a permis d'assainir son portefeuille et
rétablir ses fonds propres. Le niveau de risque en 1992 est égal
à 0,9%, une diminution qui s'explique par la mise en oeuvre du
programme, notamment le rachat des créances compromises par l'Etat.
De 1992 à 1993, à la suite de la crise
sociopolitique que le pays a traversée, les clients ont eu
d'énormes difficultés pour respecter leurs engagements
vis-à-vis de l'institution. Il faut aussi souligner les revers de la
dévaluation du franc CFA de 1994 sur la solvabilité de ses
contreparties. Cette situation traduit l'accroissement des risques bancaires.
De 0,9% en 1992, ils passent à 7,68% en 1995 avant de connaître
une chute en 1996. Ces risques se situent à 2,4% en 1996 à la
suite de la reprise des activités économiques et aux efforts de
recouvrement de la banque auprès de sa clientèle. En 1997, la
situation s'est nettement améliorée avec la mise en oeuvre de la
stratégie d'apurement de la dette intérieure de l'Etat et du
renforcement de la politique de recouvrement. Le niveau des risques
s'établissait alors à 1,5% en 1997.
D'une manière générale, on note une
maîtrise des risques bancaires à partir de 1996 avec une nette
amélioration à partir de 2001.
On constate donc que les principaux facteurs de risque
extrêmes à la BTD sont d'ordre macroéconomique. Ces
facteurs suivent les mêmes tendances que les performances de la
BTD : ce qui confirme leur influence sur le niveau des risques de la
banque. Quand la BTD enregistrait ses pires performances entre 1990 et 1993,
les indicateurs économiques étaient aussi à leur bas
niveau historique.
« Voir les annexes N°3 et N°4 pour
l'évolution en chiffres et en graphique du risque et des performances de
la BTD »
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