II.4
Généralités sur le PIB
Depuis longtemps, nombreux économistes
considèrent le produit intérieur brut (PIB) comme la meilleure
mesure de comportement d'une économie. Ainsi par exemple, aux
Etats-Unis, cette statistique est établie tous les trois mois par le
bureau of Economics Analysis, l'une des services de US Department of commerce.
Au Rwanda, le PIB est déterminé par le MINECOFIN.
II.4.1 Définition du
PIB
Le produit intérieur brut est défini comme la
valeur totale de la production interne des biens et services dans un pays
donné au cours d'une année par les agents résidant
à l'intérieur du territoire national. Il est un indicateur
économique très utilisé, qui mesure le niveau de
production d'un pays (MANKIW.G, N., 2003.p.27).
II.4.2 Le PIB nominal et le PIB
réel
Les économistes désignent le PIB nominal comme
étant la valeur des biens et services mesurée à prix
courants. Quant au PIB réel, il constitue la valeur des biens et
services mesurée à prix constants. En d'autres termes, le PIB
réel reflète le volume de la production de la période
courante, et non sa valeur, puisqu'il ne tient compte que de
l'évolution, par rapport à l'année de
référence, dite « année de base » des
quantités produites, en supposant que les prix n'ont pas bougé
(Gregory N. MANKIW, 2003 : 27).
En outre, de nombreuses théories économiques
montrent qu'il existe une relation entre le PIB et le niveau des prix.
II.4.3 La relation entre le PIB
et le niveau général des prix
En règle générale, les économistes
font l'hypothèse que le prix d'un bien ou d'un service donné
s'ajustent rapidement pour équilibrer l'offre et la demande (Gregory N.
MANKIW, 1999 : 14). Selon cette hypothèse macroéconomique
dite « d'équilibre de marché », le niveau
général des prix est considéré comme
résultante de l'offre globale et de la demande globale. Si l'offre
s'adapte spontanément à la demande, il ne pourrait y avoir
d'inflation par demande.
Cependant, la comptabilité nationale nous indique
l'égalité entre les flux de production, de revenu et de
dépenses et donc entre l'offre et la demande. Eduin LE HERON (MP
n°8, novembre-décembre 1991 : 18-19) le complète en
dégageant la formule suivante :
Q*P+M-D stocks = C+I+G+X
En nous référant à la formule ci-dessus,
la partie d'à gauche constitue l'offre globale et celle d'à
droite la demande globale.
Pour le cas du Rwanda, la fonction de production est soumise
aux différentes contraintes. A part de la faible productivité
agricole enregistrée dans le secteur primaire, on constate
l'insuffisance des moyens de production qui fait que celle-ci soit
inélastique par rapport à la demande. Etant donné que le
PIB est la valeur totale de la production provenant dans tous les secteurs
(primaire, secondaire et tertiaire), la non maîtrise des nouvelles
technologies, la non valorisation du facteur travail et l'insuffisance des
moyens de production surtout dans le secteur secondaire font que la production
soit inélastique par rapport à la demande. Par cette raison, les
prix auront tendance à augmenter et une inflation par demande se
produira, toute chose restant égale par ailleurs.
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