L'essor de la micro-assurance en Afrique : enjeux et perspectives.( Télécharger le fichier original )par Hubert DADEM GNIAMBE Institut international des assurances (IIA) de Yaoundé ( Cameroun) - Cycle III 2010 |
5. Le rôle des réassureurs et des compagnies d'assurance classiqueLa micro-assurance ne serait encore qu'un vain mot si certains grands groupes internationaux tels AIG, ALLIANZ, Suiss re, Munich re, le Lloyd's... n'avaient manifesté un intérêt sans cesse croissant pour son développement au profit des ménages à faible revenu. C'est dire l'importance du rôle des professionnels du secteur des assurances dans le processus de mise en place de la micro-assurance. A ce titre, le Lloyd's et le Microinsurance centre produisent depuis 2000 un rapport sur les opportunités qu'offre la micro-assurance. Dans son dernier rapport, le Lloyd's affirme qu'« au sein du secteur privé, réduire la pauvreté est désormais considéré comme une opportunité pour les affaires plutôt que comme une simple responsabilité sociale des entreprises ».41(*) 6. Le rôle des autres partenaires internationauxIl s'agit ici de saluer l'implication tout azimut des autres intervenants qui s'investissent pour que même les plus démunis puissent à terme bénéficier d'une protection contre les risques menaçant leurs biens ou leur personne. Ces efforts ne sont d'ailleurs pas vains ; aujourd'hui « le financement extérieur des soins de santé dans les pays en développement dépasse les 8 milliards de dollars par an », l'Afrique se taillant la part du lion.42(*)Au premier rang de ces partenaires internationaux se trouve l'OIT qui a réussi le pari de faire adopter par l'ensemble des dirigeants du monde une déclaration sur la justice sociale, déclaration dans laquelle ces derniers reconnaissent qu' « il est encore plus nécessaire de faire en sorte que les résultats de la mondialisation soient meilleurs et équitablement partagés entre tous pour répondre à l'aspiration universelle à la justice sociale, atteindre le plein emploi, assurer la pérennité des sociétés ouvertes et de l'économie mondiale, parvenir à la cohésion et lutter contre la pauvreté et les inégalités croissantes ».43(*) En plus l'OIT participe à travers le fonds pour l'innovation en micro-assurance à soutenir la recherche et le financement des initiatives en micro-assurance dans le monde. Parmi les autres intervenants nous pouvons citer : - le Groupe Consultatif d'Assistance aux Pauvres (CGAP), un consortium de bailleurs de fonds dont fait partie la Banque Mondiale, notamment le CGAP working group on Microinsurance ; - la GTZ (agence allemande pour la coopération technique) ; - la fondation Munich Re ; - l'Institut Thomas More ; - la fondation Bill et Melinda GATE ; - le GIMI (global information on Microinsurance). Fort des constats sus évoqués et sous l'impulsion de ces différents partenaires, des initiatives de micro-assurance ont commencé à voir le jour sur le continent. Ces expériences encourageantes méritent d'être relevées et commentées. * 41 Lloyd's 360° Risk Insight « Insurance in developping countries : Exploring opportunities in microinsurance » * 42 « Responsabiliser les prestataires des soins de santé » par Robert Hech, Amie Baison et Logan Brenzel. Disponible sur www.munichre-foundattion.org * 43 Déclaration de l'OIT sur la justice sociale, Genève 10 juin 2008.sur www.ilo.org/publns |
|