Les implications du changement des versions d'un système douanier automatisé sur les formalités et les recettes douanières de Sydonia 2.7 à Sydonia++ dans la province du bas-Congo.( Télécharger le fichier original )par Anaclet MUTOMBO KABABULA Institut supérieur de commerce de Matadi RDC - Graduat 2010 |
III.3.2. Présentation et analyse des recettes mensuellesAprès avoir analysé les recettes générées par la DGDA/Bas-Congo en nature, nous allons à ce niveau procéder à l'analyse des recettes en terme mensuel en dégageant éventuellement la moyenne à considérer pour l'année 2011 qui ne compte que huit mois dans le cadre de notre étude. Le tableau qui suit présente les recettes sous étude en terme mensuel.
Source:DGDA/DP-BC/SDAF/Icptés/ISDEE/2008, 2009, 2010 et de janvier à Août 2011 Ce tableau retrace la situation des recettes mensuelles exprimées en franc congolais courant mobilisées par la DGDA/Bas-congo depuis l'année 2008 jusqu'en Août 2011. Toute fois, du fait de l'instabilité du franc congolais sur le marché de change, nous allons procéder à la conversion de ces recettes en une monnaie stable, le dollar américain. Pour y parvenir, ci-après le tableau qui présente l'évolution du taux de change moyen mensuel pour la période sous analyse. Tableau n° 4 Evolution du taux de change moyen mensuel de 2008 à Août 2011
Le taux de change correspond au prix d'une monnaie exprimée dans une autre monnaie15(*). Si à une date donnée, il faut payer 874 Fc pour obtenir 1 dollar américain par exemple, cela veut dire que 1 dollar américain équivaut à 874 Fc à cette date là. C'est pour dire également que pour passer du franc congolais au dollar américain, il suffit de diviser le montant exprimé en franc congolais par le taux de change qui est ici 874 Fc. En ce qui nous concerne, étant donné que les recettes sous analyses sont présentées mensuellement en Franc Congolais courant, la logique nous impose de considérer le cours de change moyen mensuel. Ainsi donc, en divisant les recettes mensuelles du tableau n°3 par le taux de change moyen mensuel correspondant inscrit dans le tableau n°4, nous obtenons les recettes mensuelles en dollar américain.
Source : Nous même En dépit de cette conversion monétaire qui a résolu le problème de l'instabilité du franc congolais sur le marché de change, un autre problème persiste, c'est la présentation kilométrique des chiffres qui peut rendre malaisé et difficile certains calculs. En vue de contourner cette autre difficulté, nous avons résolu de diviser ces montants par 1.000.000. Cette opération nous conduit finalement à obtenir un tableau où les recettes sont exprimées en dollar américain et dont les nombres des chiffres sont devenus réduits. Tableau n°6 les recettes de la DGDA/Bas-congo de 2008 à Août 2011 en million de dollars américains
Source : nous-même Au regard du tableau n°6 ci-dessus, la DGDA/Bas-Congo a réalisé au cours de l'année 2008 les recettes de l'ordre de 260,7616 millions de dollars. Les recettes les plus élevées ont été enregistrées au mois de décembre. Cela peut se justifier par le fait que généralement en décembre de chaque année le trafic est intense. Par contre, les recettes les plus basses ont été enregistrées au mois de janvier, soit le montant de 18,4162 millions de dollars. Cette contre performance peut simplement se justifier par le fait qu'après les festivités de décembre et les jours fériés du mois de janvier (1er, 4, 16 et 17), le début de chaque année a toujours été une période de « crise ». La tendance générale des recettes de 2008 est donnée par le graphique n° 2 ci-dessous. En 2009, le graphique n°3 ci - bas révèle que les recettes ont varié entre 14,3828 et 25,9596 millions de dollars. Comparées aux recettes annuelles de 2008, les recettes de 2009 ont connu une évolution négative. Cette tendance baissière se justifie par le fait de la crise financière qui a servit à travers le monde. La variation des recettes de 2009 est présentée par le graphique ci-après : Au cours de l'année 2010, les fluctuations des recettes n'ont pas du tout été remarquables car, de janvier à octobre les recettes n'ont varié qu'entre 20,6816 et 25,0867 millions de dollars. Cette quasi-stationnarité des recettes peut trouver sa justification par le fait de la reprise progressive des activités économiques après la crise financière de 2009. Le graphique ci-après présente l'évolution des recettes en 2010. Au regard du graphique n° 5 ci-après, il ressort que de janvier à août 2011, la fluctuation des recettes a été importante tel que celles-ci ont toutes nagé au-delà de 24 millions de dollars jusqu'à atteindre en juillet la hauteur de 37,48 millions de dollars. Cette performance se justifie entre autres par le passage de la version 2.7 de SYDONIA à la version ++ du même logiciel. L'informatisation des procédures douanières au Bureau Boma-Beach explique également cette performance. Graphiquement, cette situation se présente comme suit : Finalement, nous pouvons aussi présenter un tableau et un graphique synthèse qui reprennent l'évolution globale des recettes. Mais ici, nous allons présenter le tableau qui reprend les moyennes des recettes.
La courbe du graphique n°6 est montante. Cela signifie que pour la période en étude, les recettes évoluent positivement. Il faut remarquer ici que la moyenne des recettes la plus élevée est enregistrée en 2011, année de l'application de SYDONIA ++. En définitive, en termes de chiffres, c'est la moyenne des recettes de 2011 qui est la plus élevée des autres moyennes. Par rapport à 2010 par exemple, l'écart est de 5,87 en millions de dollars. Cette comparaison en termes de chiffre nous pousse à conclure d'emblée que SYDONIA++ est performant par rapport à SYDONIA 2.7. Cependant, d'autres mesures statistiques peuvent nous permettre de dire si effectivement ce résultat est significatif. C'est de cela qu'il va s'agir dans les lignes qui suivent. * 15 Krugman.,P., Obst feldM., Economie internationale, 7ème édition, Nouveau horizons, paris, 2006, p321 |
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