1.3. Le régime des vents
La zone du Gandiolais et de Toubé est soumise à
l'influence de trois masses d'air :
- l'harmattan (ou alizé continental), vent chaud et sec
qui souffle pendant la saison sèche entre mars et juin ;
- les alizés maritimes, vents frais, secs et
chargés d'embruns. Les embruns sont une pluie fine formée par
l'écrêtement des vagues par le vent. Ce sont de petites masses
d'air saturées en eau salée qui circulent, dans le Gandiolais,
pendant la saison froide. Favorables aux cultures maraîchères,
elles soufflent de novembre à février ;
- enfin, la mousson, chargée d'humidité et
porteuse de pluies, souffle de juillet à octobre. L'analyse de
l'évolution de la vitesse moyenne mensuelle des vents à Saint
Louis présente une grande variabilité avec des maxima en pleine
saison des pluies atteignant 16,3m/s au mois d'août. Pendant cette
période, les vitesses mensuelles sont au-dessus des 12m/s, avec le
minimum des maxima de 12,75 m/s au mois d'octobre.
Figure n°2 : Evolution de la vitesse moyenne
mensuelle des vents en m/s (1995-2004)
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
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16,3
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13,6
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13
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13,55
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13,62
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13,6
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12,75
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11,7
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10,75
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11,5
10,5
11,12
janvier fevrier mars avril mai juin juillet
août septembre octobre novembre décembre
Source : Météo nationale - station
régionale de Saint Louis - 2004
Ces chiffres annoncent une période éolienne
où le vent constitue un véritable facteur d'ensablement des
cuvettes maraîchères. Sans les quelques espèces
végétales sur et aux abords des dunes, qui affaiblissent la
vitesse du vent, toutes les cuvettes maraîchères situées
dans les dépressions inter dunaires seraient entièrement
ensablées. La raréfaction des pluies, limitant la germination des
espèces herbacées, livre un sol vulnérable aux caprices
des vents
23
tourbillonnants. Ceux-ci érodent le sol et lui
emportent ses éléments fertilisants, causant des problèmes
d'ensablement des axes hydriques existants et des cuvettes
maraîchères le plus souvent situées dans des
dépressions. Ces sols affaiblis, où les rares averses
ruissellent, réduisent les possibilités d'alimentation des
réserves hydriques du sol, entraînant la remontée de la
nappe salée.
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