CHAPITRE II
Quelques orientations possibles pour un meilleur
développement agricole durable
Les quelques orientations qui suivent ont trait aux moyens
d'accroître ou de rendre plus accessibles les possibilités de
satisfaction des besoins du producteur. A partir de quelques
éléments principaux, on tentera de dégager un certain
nombre d'orientations qui pourraient permettre aux exploitants de la
communauté rurale de Gandon, notamment ceux du Gandiolais et du
Toubé, de surmonter les contraintes évoquées ci-dessus.
1. Actions à mener pour la relance du secteur
agricole dans le Gandiolais
À la suite de l'analyse des différents
problèmes de l'agriculture, des perspectives attendues dans «
l'après-canal » et de règles définies par le POAS,
quelques orientations peuvent être retenues pour le développement
de l'agriculture dans le Gandiolais.
1.1. Promouvoir la redynamisation du secteur agricole
L'accès aux facteurs de productions tels que la terre,
les intrants, le matériel agricole pose un problème au niveau de
la communauté rurale de Gandon. Cette situation constitue un facteur de
blocage pour l'évolution du secteur agricole dans la zone. Une nouvelle
dynamique agricole dans la communauté rurale notamment dans le
Gandiolais et le Toubé, nécessite l'amélioration de la
tenure foncière, la redynamisation des structures villageoises et
l'allégement des conditions d'accès aux crédits financiers
et aux intrants.
1.1.1. Améliorer les conditions d'accès
au foncier
La loi 64-46 du 17 juin 1964 stipule en son article premier
que « toutes les terres non classées dans le domaine public, non
immatriculées et dont la propriété n'a pas
été transcrite à la conservation des hypothèses
à la date d'entrée en vigueur de la présente loi,
constituent de plein droit le domaine national ». Au niveau de la
communauté rurale, les terres du terroir sont exploitées pour
l'habitat rural, l'agriculture, l'élevage, ... Ces terres sont pour le
domaine national, inaliénables et sont exclues de toute vente. Mais
cette loi est très limitée dans son application. Une meilleure
connaissance de la disponibilité des terres, de leur répartition
et de
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leurs caractéristiques s'avère plus que
nécessaire pour une utilisation judicieuse des sols. Par
conséquent, le conseil rural devait renforcer sa collaboration avec les
services techniques (comme l'ANCAR et le PLAN) par l'organisation des
séminaires pour la formation des conseillers ruraux, notamment ceux de
la commission domaniale et pour la mise sur pied d'une base de données
consistantes, qui pourra faciliter l'application adéquate et
systématique des règles définies par le POAS. Le conseil
rural pourrait également initier ou encourager des rencontres de
sensibilisation entre la communauté rurale, les paysans et les
partenaires privilégiés pour faire comprendre aux conseillers,
aux paysans et aux populations en général, les textes et
principes de la loi sur le domaine national. Il sera tenu en même temps
d'encourager les paysans pour qu'ils se sentent en sécurité dans
leur exploitation en vu d'une meilleure protection des sols. Ces derniers
doivent aussi reconnaître la primauté du conseil rural dans la
gestion des terres.
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