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Une zone maraà®chère en crise au nord du Sénégal : le Gandiolais et le Toubé dans la communauté rurale de Gandon.

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par Papa Daouda DIOP
Université Gaston Berger de Saint- Louis Sénégal - Maà¯trise environnement 2005
  

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1.1.2. Redynamiser les structures villageoises

On assiste de plus en plus à une prolifération d'organisations villageoises à caractère coopératif et/ou associatif. Ces structures, animées par une réelle dynamique d'organisation, méritent d'être motivées. Le recours au crédit permettrait aux producteurs, dans l'incapacité de financer leur investissement, d'accéder à des moyens de production qui augmenteraient la productivité de leur travail. En vue d'apaiser les difficultés relatives à l'accès au crédit, les paysans doivent asseoir une gestion sociale de l'activité agricole en s'associant pour faire de gros investissements et rendre en même temps le mécanisme de production performant. Les paysans ne sont pas les seuls acteurs de développement. La communauté rurale étant le principal agent de développement de la zone, est astreinte à mettre sur pied les mécanismes de base nécessaires pour asseoir, accompagner et soutenir le développement et la croissance économique. Il lui appartient également d'appuyer et d'encourager les organismes de financement, en jouant le rôle de facilitateur entre eux et les producteurs locaux, pour la mise en place des structures de crédit agricole, la création d'institutions chargées de faire le suivi de l'information scientifique véhiculée par les partenaires au développement. Pour cela, l'important semble être pour elle la promotion d'organisations locales efficaces et représentatives, capables d'apporter des appuis adaptés aux producteurs, de défendre leurs intérêts et d'exprimer une demande sociale dans des cadres de concertations. Le raffermissement des relations entre les différents mouvements associatifs des villages du Gandiolais et du Toubé assurerait leur promotion économique et sociale auprès des partenaires au développement en vue d'éventuelles interventions des organismes de

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financement dans la zone.

Les financements dont bénéficient les populations de la communauté rurale de Gandon demandent un certain nombre de conditions d'accès aux crédits. Cela suppose au préalable l'obtention d'une reconnaissance juridique pour les G.I.E. et les O.P. En outre, toute personne demandant un prêt doit remplir divers formulaires (annexe 5), ce qui est une condition d'exclusion pour la majorité des paysans de la zone.

L'ANCAR, dans les taches qui lui sont dévouées, essaye de propulser l'agriculture par le biais de petits projets de développement. Elle a joué un rôle important dans ce sens en initiant les producteurs sur les techniques d'accès au financement. Plusieurs structures, particulièrement les G.P.F., sont, grâce à l'appui de l'ANCAR, en mesure de remplir une fiche de projet ou de proposer un canevas pour un éventuel financement.

L'objectif recherché dans la redynamisation des O.C.B. c'est d'ouvrir des possibilités d'auto-création d'emploi à l'importante main-d'oeuvre sous-utilisée ou au chômage et de faire revenir la population partie en exode rural. Tl s'agira également de permettre aux plus défavorisés de s'intégrer dans des structures où ils pourront trouver une capacité d'actions grâce au soutien mutuel. Leur force permettra aussi de rompre l'éternel cercle vicieux « faible revenu - faible épargne - faible investissement », pour arriver à entrer dans un cycle de croissance. Enfin, une bonne structuration des O.P. aiderait les plus pauvres à gagner leur autonomie, tant individuelle que collective.

Il faudrait, de la part de la communauté rurale, une planification des actions prioritaires sur lesquelles ces organisations vont se baser pour travailler et permettre aussi un développement harmonieux de cette zone et une agriculture plus performante. La définition de ces actions prioritaires doit émaner de la population locale et non être parachutée par ces structures. Ceci permettrait d'éviter des pertes de finances, d'énergie et de temps.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius