1.2. Localisation et aire d'influence du canal
1.2.1. Le site d'accueil du canal
La zone du projet de la remise en eau de la vallée de
Ndialakhar est située sur la rive gauche du fleuve
Sénégal, au Sud des dépressions des trois marigots, de la
vallée de Ndialakhar jusqu'à la dépression du Gandiolais.
S'agissant de l'emplacement proprement dit de ce canal, il est localisé
un peu avant la grande boucle de Rao en venant de Saint Louis (cf. carte 9).
C'est le bief amont. Pour ce qui est du bief aval, il s'étend de la
dépression de Rao Peul, exutoire du bief amont jusque dans le Gandiolais
par l'intermédiaire des voies d'eau naturelles plus ou moins
discontinues.
Le bief amont comprend deux sous parties (Diop D., 1998 : 52)
:
- la première va des rives du Ngalam sur une distance
de 2km. Ici, s'identifie un plateau sur lequel aucune voie d'eau n'est
nettement matérialisée. Ainsi, on peut dire que ce plateau joue
le rôle de ligne de partage des eaux entre le Ngalam et le Gandiolais.
- A la limite de ce plateau et sur un peu plus de 6km, la
seconde partie se matérialise par une série de dépressions
plus ou moins continues jusqu'à la route nationale 2. De là, au
Sud de la route nationale 2, la vallée prend sa forme plus
encaissée.
Avec la réalisation de ce canal de Gandiolais, de
nouvelles perspectives agricoles se dessinent pour la population locale. Parmi
les attentes liées à ce canal il y a la revitalisation des
vallées mortes : bassin de Rao Peul, vallée de Ndialakhar,
vallée du Gandiolais l'introduction de nouvelles techniques de
productions agricoles avec comme objectif principal accroître la
production agricole en l'intensifiant et enfin le renforcement de la couverture
végétale pour la stabilisation des dunes.
96
97
1.2.2. L'aire d'influence du Canal
Schématiquement, le canal prend sa source dans le
Ngalam sur une longueur d'environ 8,5km, traverse la vallée de
Ndialakhar, passe sous la route nationale 2 avant de déboucher sur le
bassin de Rao Peul. Il s'ouvre enfin sur la zone du Gandiolais pour ennoyer un
bassin qui collectera aussi les eaux de ruissellement. De ce bassin, l'eau va
couler par gravitation dans un chenal qui traverse toute la vallée du
Gandiolais (figure 9). L'eau ainsi versée dans le bassin naturel y
demeure pendant plusieurs mois avant de s'infiltrer et/ou de
s'évaporer.
Un important chenal naturel devra ensuite permettre
d'évacuer cette eau vers le Gandiolais, dans le but de permettre aux
populations de la localité d'être suffisamment ravitaillée
en eau douce. La recharge des nappes et la désalinisation
subséquente sont fortement recherchées par le canal, qui envisage
de contribuer au développement socio-économique de la zone. Le
canal du Gandiolais, qui devra alimenter la vallée de Ndialakhar, le
bassin de Rao Peul et la vallée du Gandiolais, constitue aujourd'hui un
espoir patent pour une nouvelle dynamique socio-économique de la
communauté rurale. Il permettra à la SAED d'engager des travaux
d'aménagement dans la communauté rurale de Gandon. Cette zone,
depuis plusieurs décennies, est victime d'une dégradation
combinée des ressources naturelles (eau, sol et
végétation) par les contraintes climatiques et la progression
persistante de la salinisation.
|