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Une zone maraà®chère en crise au nord du Sénégal : le Gandiolais et le Toubé dans la communauté rurale de Gandon.

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par Papa Daouda DIOP
Université Gaston Berger de Saint- Louis Sénégal - Maà¯trise environnement 2005
  

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Conclusion de la deuxième partie

Le secteur agricole du Gandiolais bénéficie d'une large disponibilité de terres de culture. Mais l'accès et la mise en valeur à ces terres reste un handicape pour la multiplication des parcelles cultivables. L'obtention et la mise en valeur d'une parcelle ne justifient pas une bonne campagne agricole. Le producteur du Gandiolais est un paysan pauvre qui n'a que la terre comme source de revenus. Par conséquent, il lui fait subir une forte pression pour augmenter sa production agricole et en même temps accroître ses rendements. Ainsi, différentes techniques de gestion des terres sont utilisées. Cette population n'a qu'un seul souci : comment faire pour produire chaque année un peu plus ? De ce fait, les méthodes de gestion adoptées favorisent, à long terme, la dégradation des sols et fragilisent la qualité des produits locaux. Les contraintes liées aux réalités socio-économiques du milieu s'y ajoutant, les stratégies adoptées et les orientations possibles feront l'objet d'une analyse dans la troisième partie. A partir des principales contraintes auxquelles sont confrontées les exploitants, ainsi que des possibilités d'amélioration, on tentera de proposer aux exploitants d'autres stratégies.

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Troisième partie

*******

Quelles perspectives pour

l'agriculture du Gandiolais ?

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CHAPITRE I

Stratégies à adopter pour atténuer les problèmes de l'agriculture du Gandiolais

1. Le canal du Gandiolais, pour une nouvelle dynamique agricole Dans l'optique d'optimiser les nouvelles opportunités offertes par la remise en eau de la vallée de Ndialakhar, de nouveaux projets de développement agricole et pastoral sont en attente. Il s'agira dans ce chapitre de décrire le canal et les perspectives qu'il dessine.

1.1. L'alimentation du Gandiolais en eau agricole, via le canal

L'approvisionnement en eau agricole a toujours été un besoin crucial dans la zone du Gandiolais. Sur cette bande de terre, depuis plusieurs générations, la question de l'eau est restée un problème épineux. La construction du canal permettra sans doute d'y apporter une solution. Le projet ne date pas d'aujourd'hui. Il y a 13 ans, l'Association pour le Développement du Gandiolais et Toubé (A.D.G.T.)43 avait initié des études pour promouvoir la résolution de la lancinante question de l'eau dans la contrée44. Plusieurs organismes tels que le ministère de l'hydraulique et des O.N.G. ont été mis à contribution. Ainsi, plusieurs perspectives ont été dégagées dans le but d'alimenter la zone du Gandiolais en eau agricole. Ce n'est que durant les années 2000 que l'Etat décide de prendre en charge la réalisation de l'ouvrage d'une longueur d'environ 8,5 km (cf. planche n°7), confié à l'Agence de Promotion du Réseau Hydrographique National (A.P.R.H.N.) et à la SAED, qui se chargent respectivement de la construction du canal et de l'aménagement de la vallée de Ndialakhar.

Parmi ces perspectives dégagées, trois variantes avaient été identifiées (DIOP D., 1998 : 50-51).

- La première variante serait passée par l'alimentation du Ndiael qui serait relié au lac de Guiers par des canaux et au système des trois marigots. Avec toutes les contraintes que comporte l'alimentation du Ndiael (nature du substrat, importance de l'évaporation) afin de transférer l'eau vers le Gandiolais, cette variante n'a pas été retenue.

43 L'Association pour le Développement du Gandiolais et de Toubé représente l'association la plus importante de la zone. Elle compte aujourd'hui plus de 6.000 membres et regroupe l'ensemble des villages du Gandiolais et de Toubé.

44 Entretiens avec quelques responsables et membres fondateurs de l'A.D.G.T. à Ndiébène Gandiol (Gounge, 19 mars 2004), à Ngaye Ngaye, Ndiakhère, Gandon .

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Planche 7 : La réalisation du canal du Gandiolais pour une nouvelle dynamique agricole

Largeur en gueule 20m

Largeur au miroir 12m

Largeur au plafond 4m

Photo 35 : à 2 km au Sud de la route nationale 2, la mise en eau de ce canal de 20m de large sur plus de 8km de long permettra de revitaliser les vallées mortes du Gandiolais et de relancer l'activité agricole et pastorale de la zone.

Le Ngalam

Ouvrage de prise

Photos 36 et 37 : à plus de 8km de la route nationale 2, le Ngalam, défluent du fleuve Sénégal, est la source d'alimentation du canal. L'ouvrage de prise en eau, déjà construit donne une idée sur la prochaine ouverture du canal.

Passerelle

Canal

Photo 38 : à 2km au Sud de la route nationale 2, quelques passerelles distantes de 2km sont construites sur le canal pour permettre aux piétons et troupeaux de traverser le canal.

Clichés : G. Magrin, avril 2005

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- La seconde variante devait passée par l'alimentation de la cuvette de Gueumbeul à partir du fleuve Sénégal. Cette cuvette serait réhabilitée avec l'installation d'un ouvrage de tête sur le fleuve à la bifurcation des chenaux de remontée de la mer ou de la crue. Les risques liés à la probable disparition de l'écosystème de mangrove, à la pollution et à la complexité de l'ouvrage, ont fait également exclure cette option.

- La troisième variante, celle qui a été retenue, est l'alimentation du Ngalam par un canal de jonction entre ce cours d'eau permanant et les anciens axes hydrauliques de la zone, à réhabiliter. Bien que cette option comporte des risques existants, elle présente cependant moins de complications que les précédents. Ainsi, cette solution peut être envisagée à trois niveaux (cf. carte n°8).

Carte n°8 : Les différentes zones humides dans le Delta du Sénégal

- dans le court terme, une partie de l'écoulement du Ngalam en aval de Ndiawdoune sera déviée à partir de Ndialakhar vers la zone en question (voir Bâ H., 2005 : 43). Toutefois, l'écoulement ne pourra se faire que temporairement, pendant la période de crue ;

- dans le moyen terme, il s'agira de renforcer l'alimentation de l'axe Gorom-Lampsar par un canal à partir du réservoir de Diama ;

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- dans le long terme, l'écoulement pourra se faire de manière pérenne, mais il devra être lié à la mise en place effective du schéma hydraulique générale du Delta.

Compte tenu de l'urgence du problème de l'eau dans le Gandiolais, ces différents scénarios pourront être envisagés graduellement en vue de solutionner ce problème.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote