2.2. L'élevage et la pêche
Malgré l'importance de la population agricole dans la
zone, le Gandiolais compte 30% du total de sa population active, qui
s'identifie dans les secteurs de l'élevage et de la pêche.
2.2.1. L'élevage
L'élevage est le second secteur d'activité
économique de la zone. Il mobilise 25% de la population active. C'est un
élevage traditionnel extensif, dominé par les petits ruminants :
les ovins et les caprins. L'élevage bovin, qui est une source reconnue
de matière organique par son fumier, est faiblement
représenté. Une des explications pourrait être le faible
capital de fourrage, qui ne favorise pas l'alimentation du bétail dans
le Gandiolais. A la place, les producteurs utilisent « le fumier des
petits ruminants qui se décompose difficilement » (Diallo G.D.,
1994 : 5). L'élevage est essentiellement pratiqué par les Peuls.
Cependant, les Wolofs connaissaient depuis longtemps l'élevage de case
qui se résume à quelques têtes, moins d'une dizaine par
concession. Plusieurs concessions Wolofs peuvent réunir leur
bétail, ovins en général, qu'ils confient à un
éleveur Peul, moyennant une rémunération mensuelle de 125
francs par tête. L'élevage des autres espèces telles que
les bovins et les camelins est en général sous la charge d'un
membre de la famille. L'élevage Peul est conduit en hivernage par le
berger vers des zones de pâture. En saison sèche, période
pendant laquelle la couverture végétale se raréfie, le
bétail pâture librement et crée le plus souvent des
conflits entre éleveurs et maraîchers.
En plus des ovins et des caprins, on pratique dans la
région l'élevage de bovins, d'équins, d'asins, de camelins
et de volailles. L'élevage de volailles n'est pas très
développé dans la zone, mais ces fientes pourraient
accroître la production maraîchère.
Cependant, on note un certain recul de l'activité
pastorale à cause de la sécheresse. C'est ainsi que les
éleveurs font recours au pâturage aérien15.
L'autre problème c'est la mise en culture des terres initialement
réservées au pâturage à l'Est par les populations
des villages de Ndiol Gandiol et de Ndiébène Gandiol, qui fuient
la nappe d'eau salée.
15 Pâturage aérien : système qui
consiste à couper les branches des arbres et arbustes pour pouvoir
nourrir le bétail.
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2.2.2 La pêche
Disposant d'une façade maritime et d'un fleuve qui la
traverse sur toute sa longueur, le Gandiolais a toute la possibilité de
pratiquer la pêche maritime et continentale. Mais, malgré cette
large ouverture maritime et fluviale, la pêche reste une activité
négligée. Elle n'est pratiquée que par une faible
proportion de la population active (5%). Excepté quelques villages
(Mouit, Tassinère, Ndiol Gandiol, Gueumbeul) qui s'adonnent
occasionnellement à la pêche, cette activité n'est
pratiquée que par la population de la langue de Barbarie (un quartier de
la ville de Saint Louis situé à l'ouest du Gandiolais sur l'autre
rive du fleuve).
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