3.1.2.1.1. Composantes de la base monétaire
La base monétaire est composée de certain nombre
des agrégats que nous appelons par les composantes de la base
monétaire, à savoir : circulation fiduciaire, dépôts
des banques commerciales et autres dépôts.
Nous allons présenter l'évolution des
composantes de la base monétaire de la période allant de 1998
à 2007 dans le tableau suivant :
54
Tableau 3. Evolution des composantes de la
base monétaire en RDC de 1998 à
2007 (en millions de CDF
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Circulation fiduciaire
|
85
|
350
|
5879
|
5375
|
5375
|
5689
|
9158
|
23794
|
85334
|
43785
|
Dépôts des banques commerciales
|
6
|
42
|
562
|
016
|
096
|
350
|
592
|
261
|
8415
|
8740
|
Autres dépôts
|
4
|
44
|
66
|
00
|
905
|
688
|
72
|
67
|
24
|
032
|
Base monétaire au
sens strict
|
35
|
306
|
8907
|
7891
|
2376
|
7727
|
11922
|
29222
|
4072
|
83557
|
Source : Rapports Annuels de la BCC
La principale composante de la base monétaire, la
circulation fiduciaire a augmenté de 31,5% contre 49,7% en 2006 et sa
part relative dans la base monétaire s'est située à 84,5%
du total contre 87,7% en 2006, soit un recul de 3,2% points. Pour ce qui est
des dépôts de banques, ils ont progressé de 110,3%,
alimentés essentiellement par de virements du trésor.
Graphique 3. Présentation graphique de
l'évolution des composantes de la base monétaire (en %).
100 80 60 40 20
0
|
|
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
2007
|
circulation fidiciaire
dépôts des banques commerciales autres
dépôts
Source : Les données du Tableau 3.
La principale composante de la base monétaire est la
circulation fiduciaire car elle présente une grande part dans le
graphique, mais son évolution d'une année à l'autre se
fait sentir à partir de l'année 2004. Elle a augmenté de
31,5% contre 49,7% en 2006 et sa part relative dans la base monétaire
s'est située à 84,5% du total contre 87,7% en 2006, soit un repli
de 3,2% points. Pour ce qui est des dépôts de banques cela nous
amène toujours à
55
dire qu'ils ont progressé de 110,3%, alimentés
essentiellement par de virements du trésor.
3.1.2.1.2. Les contreparties de base monétaire.
Les contreparties de la base monétaire que la Banque
Centrale du Congo a toujours tenu comptes sont : les avoirs extérieurs
nets, les avoirs intérieurs nets, les crédits net à
l'Etat, les créances sur les banques, les créances sur le secteur
privé et les autres postes nets.
L'accroissement des avoirs extérieurs nets ainsi que du
crédit net à l'Etat ont été les principaux facteurs
à l'origine de l'expansion de la base monétaire en 2007. En
effet, les avoirs extérieurs nets se sont améliorés de
23,1% contre une baisse de 21,2% en 2006. Quant au crédit net à
l'Etat, il s'est accru de 21,8% en fin décembre 2007 contre 58,0% une
année plus tôt.
Il importe de souligner la baisse des créances sur les
banques créatrices de monnaie à la suite des remboursements des
avances consenties au titre de refinancement.
Nous allons présenter l'évolution des
contreparties de la base monétaire de la période allant de 1998
à 2007 dans le tableau suivant :
56
Tableau 4. Evolution des contreparties de la
base monétaire en RDC de 1998 à 2007 (en milliards de CDF)
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Avoirs extérieurs
nets
|
186 549
|
225 631
|
259 876
|
265 789
|
285 961
|
302 589
|
324 895
|
357 787
|
-433,605
|
-333,265
|
-390,4
|
Avoirs intérieurs
nets
|
34 956
|
63 219
|
68 695
|
98 267
|
78 652
|
89 532
|
89 687
|
95 988
|
644,918
|
621,727
|
774,2
|
Crédits net à
l'Etat
|
156 965
|
596 245
|
968 249
|
6 235
|
10 236
|
35 890
|
26 549
|
30 278
|
163,131
|
198,728
|
269,3
|
Créances sur les banques
|
5 692
|
6 583
|
7 963
|
3 569
|
6 897
|
3 592
|
5 972
|
9 964
|
14,771
|
4,4
|
19,7
|
Créances sur le secteur privé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,9
|
3,5
|
3,0
|
Autres postes
nets
|
58 725
|
36 982
|
35 697
|
39 876
|
49 687
|
56 897
|
65 874
|
72 741
|
466,096
|
415,110
|
482,2
|
Source : Rapports Annuels de la BCC
57
Graphique 4. Présentation graphique de
l'évolution des contreparties de la base monétaire de 1998
à 2008 (en milliards de CDF).
Avoirs extérieurs nets Avoirs intérieurs
nets Crédits net à l'Etat Créances sur les banques
Créances sur le secteur privé Autres postes nets
3000000 2500000 2000000 1500000 1000000 500000 0
-500000
|
|
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
2007
|
Source : Les données du Tableau 4.
3.1.2.2. Objectif intermédiaire
La politique monétaire a comme objectif
intermédiaire la masse monétaire.
La masse monétaire est une grandeur de
stock (et non de flux) ; lorsque l'on s'intéresse à
l'évolution de la masse monétaire au cours d'une année, on
compare donc les stocks en fin d'année.
La masse monétaire est détenue par les agents
économiques non financiers ; les billets détenus par les
ménages et les entreprises sont inclus dans la masse
monétaire.
La masse monétaire est composée d'actifs
liquides. La liquidité est la facilité, plus ou moins grande,
avec laquelle un actif est transformé en monnaie : la monnaie fiduciaire
et la monnaie scripturale sont parfaitement liquides, les comptes
d'épargnes le sont moins, les comptes à cours encore moins.
Considérant que la quantité de monnaie joue en
elle-même une action sur l'économie, les autorités
monétaires se donnent comme objectifs intermédiaires de
contrôler un ou plusieurs agrégats.
C'est la raison pour laquelle il existe différents
agrégats :
? M1 : monnaies divisionnaires, billets, dépôts
à vue. ;
? M2 : M1+ placements à vue, (comptes sur livret) ;
? M3 : M2 + placement à terme et créances
négociables (titres du marché monétaire).
58
Les agrégats tentent d'évaluer le volume des
ressources dont disposent les agents économiques pour acquérir
des biens et des services ; ils incluent également les agents non
financiers considérés comme une réserve de pouvoir d'achat
immédiatement disponible parce qu'ils peuvent être convertis
facilement et rapidement en moyen de paiement sans perte en capital.
Nous allons présenter l'évolution de la masse
monétaire de la période allant de 1998 à 2010 dans le
tableau suivant :
Tableau 5. Evolution de la masse
monétaire en République Démocratique du Congo de 1998
à 2010 (en millions de CDF)
Années Masse monétaire
|
|
Taux de croissance de la masse monétaire
|
1998
|
|
|
841
|
156,6
|
1999
|
|
3
|
915
|
365,5
|
2000
|
|
23
|
558
|
501,7
|
2001
|
|
77
|
144
|
227,5
|
2002
|
|
98
|
833
|
28,1
|
2003
|
|
130
|
119
|
31,7
|
2004
|
|
222
|
227
|
70,8
|
2005
|
|
277
|
111
|
24,7
|
2006
|
|
436
|
922
|
57,7
|
2007
|
|
658
|
834
|
50,8
|
2008
|
1
|
037
|
692
|
57,5
|
2009
|
1
|
414
|
116
|
36,3
|
2010
|
2
|
286
|
180
|
61,67
|
Source : Rapports annuels de la Banque Centrale
du Congo
L'expansion de la masse monétaire observée en
2006 a connu une décélération en 2007. En effet, cet
agrégat s'est accru de 50,8% contre 57,7% en 2006, et a augmenté
de 57,5% en 2008 par rapport en 2007 ensuite de 36,3% en 2009 par rapport en
2008.
Graphique 5. Evolution de la masse
monétaire en RDC de 1998 à 2010 (en millions de CDF)
59
masse monétaire
1600000 1400000 1200000 1000000 800000 600000 400000
200000
0
|
|
|
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009
|
Source : à partir de nos
données.
L'analyse de la masse monétaire à la fin de 1998
révèle une accélération du rythme de formation des
liquidités monétaires et quasi-monétaires par rapport
à la fin de l'année 1997. En effet, de 51,9%, le taux
d'accroissement de la masse monétaire est monté à 157,8%
une année après, au 31 décembre 1998, la masse
monétaire est évaluée à 845,0 millions de CDF
contre 327,8 millions au terme de l'exercice précédent.
Il importe de relever que cette formation de liquidités
intérieures s'est accélérée au second semestre de
l'année. Au cours de l'année 1999, le rythme de création
monétaire s'est accéléré par rapport à
l'année précédente. Situé à 157,8% à
fin 1998, le taux de progressions des liquidités monétaires et
quasi-monétaires s'est élevé à 363,3%. Ces
dernières sont passées de 845,0 millions de CDF en fin 1998
à 3 915,3 millions une année plus tard. L'accroissement de la
masse monétaire en 1999 a été moins important au premier
semestre qu'au second, soit 101,5% contre 261,8%. Ce ralentissement est
lié à la faible monétisation du déficit de l'Etat,
attribuable à l'amenuisement du stock de billets de banque.
La masse monétaire est évaluée à
23 558,1 millions de CDF en fin décembre 2000 contre 3 915,3 millions en
fin 1999, soit une expansion de 501,7% contre 363,3% l'année
précédente. Les encaisses réelles ont diminué de
1,6% en 2000 après avoir baissé de 20,6% en 1999.
Au 31 décembre 2001, la masse monétaire s'est
chiffrée à 76 094,6 millions de CDF alors qu'elle se situait
à 23 558,1 millions à la fin de l'année
précédente, traduisant ainsi une progression de 223,0% contre
501,7% à la
Nous allons présenter l'évolution des
composantes de la masse monétaire de la période allant de 1998
à 2007 dans le tableau suivant :
60
période correspondante de l'année 2000. Cette
décélération du rythme de création monétaire
est imputable à la diminution des créances nettes sur l'Etat.
De 77 143,7 millions de CDF à fin décembre 2001,
la masse monétaire est passée à 98 832,9 millions au terme
de l'année 2002. Quant aux encaisses réelles, elles ont
enregistré une hausse de 10,6% en USD, la masse monétaire est
évaluée à 258,6 millions à fin 2002 contre 246,0
millions une année plus tôt, soit une expansion de 5,1%.
Au 31 décembre 2003, la masse monétaire est
évaluée à 5,7% du P.I.B. contre 5,1% une année plus
tôt. Exprimée en termes nominaux, la masse monétaire s'est
accrue de 31,7% s'élevant à 130 118,7 millions de CDF alors
qu'elle avait totalisé 98 832,9 millions à fin décembre
2002. En ce qui concerne les encaisses réelles, elles sont
passées de 10,6% à 26,1% du PIB d'une année à
l'autre.
Au 31 décembre 2004, la masse monétaire s'est
accrue de 70,8%, se chiffrant à 222 226,1 millions de CDF contre 130
118,7 millions une année plus tôt. Il y a lieu de signaler que la
masse monétaire programmée a été
arrêtée à 169 730,0 millions de CDF à la même
date. Par rapport aux réalisations de 215 270,1 millions de CDF à
fin décembre 2004, calculées sans les provisions pour
importations, il apparaît un dépassement de 45 540,1 millions de
CDF. Et ce phénomène c'est produit jusqu'en 2009 où la
masse monétaire est de 1 414 116 millions de CDF soit une augmentation
de 36,3% par rapport à l'année précédente.
|