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L'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC de 1976 à  2010.

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par Rodriguez BAHATI
Université catholique du Congo - Licence en économie et développement (finances) 2010
  

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2.1.2.7.1 Motivations

Ce sombre tableau s'est doublé de nombreux dysfonctionnements dans le secteur monétaire. Le rapport masse monétaire/PIB était tombé à 4,3% en 1997 contre une moyenne de 10% au cours des années antérieures. Les chèques subissaient une forte décote dans les transactions, consacrant ainsi la rupture de la parité entre la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. Les banques elles-mêmes étaient en proie à une forte désintermédiation financière, tandis qu'on assistait à la généralisation de la dollarisation, preuve de la perte de confiance grandissante à l'endroit de la monnaie nationale.

2.1.2.7.2 Interventions et résultats

Dans ce contexte, la réforme monétaire du 30 juin 1998 a culminé par la mise en circulation d'une unité monétaire, le « franc congolais », au taux de 1 FC= 100.000 NZ = 14.000.000 Z. Cette réforme visait particulièrement à cesser l'hyperinflation, à combattre la dollarisation de l'économie, à rétablir le système général des paiements y compris l'usage des chèques en réunifiant l'espace monétaire national et en réduisant la disparité des taux de change à travers le pays. Un des traits majeurs de cette réforme monétaire a consisté en la neutralisation d'une partie des dépôts bancaires à vue, préalablement déflatés, par leur transformation en titres de créances sur le système bancaire. Cette opération a permis de faire disparaître immédiatement la décote de la monnaie scripturale par rapport à la monnaie fiduciaire.

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Grâce à un meilleur encadrement des dépenses publiques et un contrôle strict des émissions monétaires, il y eut, avant le lancement de la nouvelle monnaie, une relative stabilité du cadre macroénomique. Aussitôt le franc congolais lancé, on a assisté, à partir d'août 1998, du fait essentiellement de l'éclatement de la guerre à l'Est du pays, à un rebond de l'inflation et de la dépréciation monétaire. Le recul de l'activité économique s'est poursuivi jusqu'en 2001.

L'exécution du Programme Intérimaire Renforcé (PIR) de fin mai 2001 à fin mars 2002 ainsi que du Programme Economique du Gouvernement (PEG) à partir d'avril 2002, a permis de casser l'hyperinflation de 511,2 % en 2000 à 135,1% en 2001, 15,8% en 2002 et 4,4% en 2003. Le taux de change est passé d'une dépréciation moyenne de 40,4% en 2002 à 14,4% en 2003 et a même subi une légère appréciation de 1,8% en 2004. Par ma même occasion, l'économie congolaise a retrouvé, à partir de 2002, des taux de croissance positifs du PIB réel. Cependant, il se dessine, depuis l'année 2004, des risques de reprise de l'inflation et de la dépréciation monétaire.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry