4.2.2- La modernisation des techniques de
prélèvement d'eau
Cet aspect consiste à l'instauration
d'«instruments techniques de gestion de l'eau de la demande. »
(FEUILLETTE S. 2001). Ces outils permettent une utilisation plus efficiente de
l'eau en encourageant l'économie d'eau. Ils sont applicables à la
production agricole. A ce titre, l'exemple du P.I. de Fara devra être
adapté à la retenue de Guido. Il faudra également doter le
P.I. de Fara d'une deuxième motopompe en vue d'accroître la
fréquence des arrosages, cimenter les parois des canaux d'irrigation
pour réduire les pertes d'eau par percolation, ou procéder
à l'installation d'un réseau sous pression. A ce niveau, le cas
de Guido nécessite une approche singulière parce que la
population est hostile au rassemblement, surtout pour le maraîchage. Nous
recommandons donc de mettre à sa disposition des puits busés pour
éviter la rupture brusque avec ses habitudes maraîchères.
Des deux cotés (surtout à Fara), les activités de
maraîchage devront commencer plus tôt. La période que nous
recommandons est celle des mois de septembre et octobre, période
à la quelle l'évaporation est encore moindre et les retenues ne
sont pas encore très sollicitées par les autres besoins.
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Des abreuvoirs doivent être construits en aval des
retenues et accessibles par des pistes à bétails pour
éviter l'accès du bétail à l'intérieur des
lacs. Ce qui réduira du même coup l'effet des piétinements
sur les berges et la pollution de l'eau par les excréments.
Il faut encourager l'utilisation de la fumure organique au
détriment des engrais chimiques, nocifs pour la faune aquatique.
4.2.3- L'organisation de séances de formation et de
sensibilisation
L'éducation et l'information sont des volets
très importants dans la gestion des retenues. Selon FEUILLETTE S.,
(2001), « L'éducation peut inciter les usagers à
l'économie et à une gestion plus efficiente, et leur faire
prendre conscience du caractère collectif de la ressource.». De ce
point de vue, des sessions de sensibilisation doivent être
organisées à l'intension des usagers et de la population
riveraine. « Cela pourrait susciter des discussions et une participation
dans les processus de décision dans le cadre d'une gestion
décentralisée » (NAGARA J. et al. 2000 cité
par FEUILLETTE S. 2001).
Pour ce qui est des animateurs, les modules de formation
porteront sur les aspects de la dynamique environnementale de la
dégradation des ouvrages et sur l'organisation et l'information des
hommes dans la gestion.
Les comités de gestion des barrages doivent être
renforcés tant dans leur structure que dans leur fonctionnement. Ils
devront intégrer les dimensions genre par l'implication des jeunes et
des femmes et comporter toutes les catégories d'exploitants. On
évitera ainsi les exclusions et les conflits entre les types de demande.
Par ailleurs, des formations devront être organisées dans
l'optique de faire comprendre à chacun son rôle, ses devoirs et
ses prérogatives. Ces actions pourront être couronnées par
des voyages d'étude sur des sites exemplaires.
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