4.2- LES RECOMMANDATIONS ET LES PERSPECTIVES
L'efficience de la gestion des retenues passe
nécessairement par la prise de mesures aussi bien techniques
qu'organisationnelles. Les mesures techniques devront être d'ordre
préventive et curative et les mesures organisationnelles porteront tant
sur le renforcement des structures de gestion que sur leurs
capacités.
4.2.1- La protection des bassins versants et des plans
d'eau
Vu que la dégradation des retenues est due en partie
aux facteurs physiques et anthropiques se produisant sur l'ensemble des bassins
versants, les mesures de protection doivent concerner tous ces espaces
géographiques. Des actions de sensibilisations devront être
organisées portant sur les thèmes de la dégradation de la
végétation et des sols. Il s'agira de vulgariser et de renforcer
l'implantation des ouvrages antiérosifs sur les bassins versant pour
limiter le ruissellement et favoriser l'infiltration des eaux de pluie. Selon
les travaux de OUATTARA I. en 2004 sur le comblement du lac Dem, ces mesures de
protection doivent être menées sur un grand espace pour être
efficaces.
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Au niveau des plans d'eau, des actions urgentes doivent
également être exécutées. Celles-ci concernent les
moyens curatifs en vue de récupérer la capacité des
retenues. A ce propos, OUATTARA I. cite RAPPON A., 1990, qui propose trois
types de « moyens curatifs » : le dragage, le curage et les vidanges
de fonds. Ces moyens consistent à extraire les sédiments
accumulés dans la cuvette. On récupère ainsi le volume de
stockage occupé par les sédiments. C'est des méthodes
très coûteuses qui nécessitent une étude minutieuse.
Or mis les méthodes de vidange de fonds, le dragage et le curage sont
adaptées au traitement des petites retenues. La totalité des
exploitants à Guido en font la proposition.
Comme autres méthodes, nous préconisons le
rehaussement des digues pour permettre aux barrages de retenir plus d'eau. A
titre d'exemple, « le barrage construit à Donsé, en 1961
avait un volume inférieur à un million de mètres cube.
Avec le relèvement de la digue en 1981, il permit d'obtenir 2,25million
de mètres cube. » (SIGUIBEOGO T. R., 1987).
En plus de ces actions qui peuvent permettre chacune de
récupérer la capacité des lacs, il faudrait observer une
distance d'au moins 50 m entre les parcelles maraîchères et la
zone de marnage des lacs, afin d'éviter l'acheminement des
sédiments dans les retenues par le ruissellement et les vagues en
période de hautes eaux. Il faut également procéder
à l'interdiction du creusement des canaux d'amené, et à
l'installation d'un écran de végétation entre toutes les
activités en amont et les plans d'eau.
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