2.2.3- Le Plan d'Action pour la Gestion
Intégrée des Ressources en Eau
(PAGIRE)
Découlant de la réforme globale du secteur de
l'eau, le PAGIRE couvre la période 20032015. Son objectif est de
créer un environnement favorable à la gestion
intégrée des ressources en eau. Cet objectif se décline en
deux objectifs spécifiques :
- définir et planifier la mise en oeuvre du futur cadre de
gestion intégrée des ressources en eau;
- identifier les actions spécifiques et proposer les
moyens nécessaires à leur mise en oeuvre. La démarche
globale recommande de :
- privilégier l'approche intégrée par
rapport à l'approche sectorielle;
- soutenir le désengagement de l'Etat en matière
de production d'eau et de gestion des périmètres irrigués
;
- proposer un scénario à effectif suffisant pour
la restructuration progressive de l'administration publique dans le domaine de
l'eau ;
- concevoir un cadre de gestion stable dans toute configuration
ministérielle ;
- proposer une restructuration progressive.
Ce plan d'action prévoit une exécution à
quatre niveaux géographiques (au niveau central, au niveau du bassin
hydrographique, au niveau régional/provincial et au niveau local)
où interviendront quatre catégories d'acteur (l'administration
publique centrale et déconcentrée, les collectivités
locales, les organismes de bassin et les autres acteurs tels que les usagers,
le secteur
34
privé, les ONG, etc.). Le niveau de base de cette
gestion intégrée des ressources en eau reste le bassin
hydrographique dont la gestion est assurée par le Comité Local de
l'Eau (CLE) (cf. annexe I) considéré comme « maillons de
base du cadre institutionnel de Gestion Intégrée des Ressources
en Eau du Burkina Faso ». C'est l'instance locale de concertation,
d'échange, d'animation et de promotion, qui associe directement tous les
acteurs concernés au niveau local dont la mise en oeuvre répond
au souci des principes de subsidiarité et de participation.
L'analyse de ce nouveau cadre de gestion de l'eau permet
cependant de relever certaines insuffisances liées au souci de
subsidiarité, car à notre sens le niveau du bassin hydrographique
est trop vaste pour résoudre réellement les problèmes de
gestion au niveau des plans et cours d'eau qui constituent le bassin. En effet,
il n'est pas prévu de structures pour répondre à la
problématique sur les plans d'eau. Même les associations des
usagers de l'eau (AUE) ne semblent pas prendre en compte cet aspect.
2.2.4- Le programme hydraulique de l'Eglise Famille
L'Eglise Famille du Burkina Faso oeuvre au coté de
l'Etat comme d'autres partenaires au développement économique et
sociale des populations. Elle a réalisé de nombreux barrages
hydrauliques pour l'alimentation en eau des populations et la production
agricole. Son action a beaucoup évolué dans le temps. De l'aide
d'urgence au départ, on est passé à une implication de
plus en plus profonde et diversifiée dans la formation et la
mobilisation de la population pour son auto développement. L'OCADES en
est le fer de lance. La Cellule Hydraulique s'occupe de la coordination et de
la gestion des programmes et projets hydrauliques. Elle centralise les
données des programmes hydrauliques des différents
diocèses du pays. L'inventaire de 2006 fait état de 150 petites
retenues d'eau et bas-fonds aménagés dont 80 dans le seul
diocèse de Koudougou.
Ce diocèse disposait d'une Unité
Mécanique (UMEC)5 depuis 1974 pour la réalisation des
ouvrages. Ainsi, en 1981 et1992 les barrages de Guido et de Fara ont
été construits dans le but de répondre à la
situation d'urgence des besoins en eau dans ces villages.
Le programme de Valorisation des Ressources en Eau de
Koudougou (VAREK) a été lancé en 1998 pour susciter une
exploitation efficiente des plans d'eau du diocèse. La VAREK s'inscrit
dans la politique nationale de l'eau.
|