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Problématique de la satisfaction durable des besoins en eau autour des barrages de Fara et de Guido

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par David Luther SANOU
Université de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise es géographie 2010
  

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1.2- LES DONNEES DEMOGRAPHIQUES

La présentation de la population à travers son histoire, sa dynamique, sa structure et sa localisation permet de comprendre les activités socioéconomiques auxquelles elle se livre et leurs relations avec les retenues d'eau.

1.2.1- Les mouvements de la population des deux villages

La population du village de Fara connaît une croissance rapide : de 5398 habitants en 1985, ce nombre est passé à 7808 habitants en 1996. Mais en 2006, ce village comptait 2572 habitants. Cela est dû au fait que certains quartiers de ce village en 1996 sont de nos jours érigés en villages administratifs. Le village enregistre un grand nombre d'immigrants attirés par le commerce avec le Ghana, la mine d'or de Poura et l'orpaillage traditionnel. Guido par contre relevait de Bonyolo en 1985 qui comptait 5377 habitants à l'époque. Erigé en village

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administratif, il avait 2112 habitants en 1996 et 2627 habitants en 2006. En comparaison à Fara, la population de Guido croit moins vite.

1.2.2- La structure et la densité des populations des villages

La grande partie de la population de Fara est très jeune. Les moins de 14 ans représentent 48% de la population totale. La population active (15 à 64 ans) représente 36%. Le sexe ratio est en faveur des hommes avec 1298 hommes contre 1274 femmes. L'immigration en est la principale raison. Au vu des résultats du recensement démographique de 2006, la densité moyenne communale s'établi à 52 habitants /km2.

Par contre à Guido, la jeunesse de la population s'exprime à travers les chiffres de 49% de 0 à 14 ans, 45% de 15 à 64 ans, on compte 1422 femmes contre 1205 hommes pendant que la densité moyenne communale atteint 121 habitants /km2. Ce département abrite le cinquième de la population provinciale. Ce chiffre affecte peu le village de Guido qui se situe seulement à 11 km de Réo.

1.2.3- Les ethnies en présence sur les deux sites

Le village de Fara a été fondé par des Bobo-dioulas venus de Baré (village de la province des Banwa) à la recherche de l'or. De nos jours, ils ont été absorbés par des immigrants Moosé venus de Koudougou (Province du Boulkiemdé) attirés eux aussi pour la plus part, par l'or et les bonnes conditions agro climatiques. Les autres ethnies en présence sont Nouni, Dagara, Kô, Bwaba, etc. Les exploitants du site du barrage sont à 98% Moosé et 2 % de Dagara. On note une absence des autres ethnies. Cela pourrait s'expliquer par le fait que le village enregistre une écrasante majorité de Moosé par rapport aux autres ethnies qui en plus de leur minorité, sont relativement éloignées de la retenue.

Le Village de Guido crée par les BAYALA venus de Nébou près de Boromo, est exclusivement peuplé de Lyélé, lesquels regroupent les grandes familles BAYALA et BABINE. Ces deux familles ont comme dialecte le Lyélé.

Les exploitants permanents de la retenue d'eau sont donc à 100% des Lyélé autochtones de Guido et des villages voisins, auxquels s'ajoutent des exploitants temporaires que sont les orpailleurs. Dans ce dernier cas, il s'agit des Mossé.

On peut retenir de l'analyse démographique que le barrage de Fara est exploité par des immigrants tandis que celui de Guido est exploité par des autochtones. Ce qui pourrait induire des différences de comportement face à la ressource.

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