Etude de la structure financière et de la gestion des risques liés à l'activité bancaire: cas de la banque commerciale du Burundi.( Télécharger le fichier original )par Jean Claude NDAYISENGA Université du Burundi, Faculté des sciences économiques et administratives - Licence en sciences économiques et administratives, option: gestion et administration 0000 |
Tableau no17 : Montant par terme des crédits accordés par la BANCOBU en milliers de BIF
Source : Les auteurs à partir des rapports mensuels de la BANCOBU sur l'état des risques et des crédits bancaires. Les données de ce tableau montrent que la BANCOBU a une grande aversion contre les crédits à long terme. Nous remarquons que plus le terme de crédits accordés par la banque augmente, plus les crédits eux-mêmes diminuent. Ces données sont une preuve que la BANCOBU privilégie de façon préférentielle la limitation des crédits à long terme, d'ailleurs, ils sont porteurs de gros risques, ceux-ci augmentant avec la taille du crédit et la période de recouvrement. Cette stratégie générale pour les banques commerciales qui collectent essentiellement les dépôts à vue n'est pas seulement une politique de prévention du risque de crédit, mais aussi de prise de garde contre une éventuelle illiquidité en faisant correspondre, ne fut ce que relativement, la liquidité des actifs à l'exigibilité des ressources. Le tableau suivant renferme des données consolidées liées aux crédits accordés par le système bancaire en millions de francs burundais : Tableau no18 : Montant par terme des crédits accordés par le système bancaire burundais en millions de BIF
Source : Rapports annuels de la BRB. Les données de ce tableau montrent que les banques adoptent une politique générale de réduction des crédits à terme. La confiance que doit témoigner l'emprunteur fait que si le contrat est signé pour une période assez longue, plus la défaillance aura une grande probabilité de survenance. D'où les banques et la BANCOBU en particulier se méfient beaucoup des crédits à long terme pour motif de précaution. III.5.2. Les secteurs financés par le crédit de la BANCOBULa BANCOBU, oeuvrant dans un système concurrentiel, doit être stratégique dans sa prise de décisions en rapport avec les projets ou secteurs à financer. Bien que ces derniers soient potentiellement générateurs de revenu, il importe à la banque de bien identifier les forces et les faiblesses, ainsi que les opportunités et les menaces y relatifs. C'est ainsi que la BANCOBU intervient dans tous les secteurs d'activité, tout en mettant un accent particulier au commerce et à l'industrie, deux secteurs considérés comme les plus confiants sur le plan économique. Toutefois, d'autres secteurs comme l'agriculture d'exportation ne sont pas négligés. C'est notamment le cas du café dont la BANCOBU a financé énormément la campagne 2008/2009 (« 18,6 milliards sur un financement global de 37,9 milliards, soit 49% » 35(*)). La BANCOBU affirme intervenir essentiellement dans des secteurs porteurs d'avenir dans le développement national. Cela fait qu'elle doit suivre de près l'évolution de la production de ces secteurs en général et de ses agents économiques en particulier. Le tableau qui suit montre les valeurs ajoutées des secteurs intéressés par le financement de la BANCOBU, leur part dans le produit intérieur brut (PIB) et la production du café en milliards de francs burundais : * 35 BANCOBU, Rapport annuel, Bujumbura, 2008, P15. |
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