Etude de la structure financière et de la gestion des risques liés à l'activité bancaire: cas de la banque commerciale du Burundi.( Télécharger le fichier original )par Jean Claude NDAYISENGA Université du Burundi, Faculté des sciences économiques et administratives - Licence en sciences économiques et administratives, option: gestion et administration 0000 |
Tableau no16 : Les normes exigées pour les provisions par type de créances
Source : BRB, service de Supervision Bancaire et Microfinance. Le crédit bancaire étant l'opération par laquelle une banque met à la disposition d'un tiers des disponibilités monétaires moyennant un accord (compromis) sur la période de remboursement et le montant des intérêts tout en se basant sur la confiance dont témoigne la personne créditrice, le risque est pris en compte de façon incontournable par la banque. Les provisions sont là pour compenser cette dégradation fort probable, perçue ou latente, de la qualité des crédits et d'autres emplois de la banque. Elles affectent la structure du patrimoine de la banque en ce sens qu'elles viennent de la réduction du compte de résultat, au cas échéant, de la réduction des éléments d'actif III.5. Analyse de la gestion du risque lié aux crédits accordés par la BANCOBUEn général et selon Daniel LABBE, « le crédit est l'opération par laquelle, le propriétaire d'un bien économique, qui revêt le plus souvent la forme monétaire, en cède la jouissance à une autre personne pendant un certains temps, moyennant une rémunération appelée intérêt, proportionnelle à l'usage. Le propriétaire du crédit doit donc restituer la contrepartie au terme du temps convenu de payer l'usage qu'il en fait »31(*). Selon J. PRUCHAUD, « le crédit bancaire est en général l'opération par laquelle la banque met une somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à l'époque fixée par le remboursement, une somme équivalente à celle qui lui a été fournie »32(*). Tout compte fait, il existe deux types de crédits : - les crédits de décaissement à court terme (moins de 2 ans), à moyen terme (2 à 7 ans) et à long terme (plus de 7 ans) ; - les crédits de signature (aval et cautionnement) : la banque se porte garant des actes posés par son client. Le crédit est néanmoins un contrat entre deux personnes où l'une en disposition des fonds monétaires accepte de les céder à l'autre après s'être convenu sur la rémunération et l'échéance de restitution. La confiance et la situation économique de l'emprunteur comptent beaucoup. D'après A. SAMPSON, « un risque est un engagement portant une incertitude dotée d'une probabilité de gain et de préjudice, que celui ci soit une dégradation ou une perte »33(*). Selon cet auteur, le crédit est donc inséparable du risque, d'où les banquiers doivent veiller sur les économies d'autrui pour ne prêter qu'à des personnes justifiant d'une certaine rentabilité. Ainsi, la banque, en tant que dispensateur de crédit à l'entreprise, n'est pas un fournisseur comme les autres. « Elle est obligée à un certain discernement qui lui impose, d'éviter de prêter trop ou trop longtemps à une entreprise, mais aussi d'éviter la rupture abusive de crédit. Comme tous les fournisseurs, elle est exposée à un risque de non paiement, mais en plus, le paradoxe est qu'elle doit s'imposer une discipline qui le conduit à vendre ni trop, ni trop peu à un client »34(*). III.5.1. Analyse des crédits au point de vue du termeLe tableau suivant montre la ventilation des crédits par le terme à la BANCOBU en milliers de francs burundais : * 31 Daniel LABBE, cours dispensé aux stagiaires du centre international de formation de la profession bancaire, Paris, 1991. * 32 J. PRUCHAUD, Evolution des techniques bancaires, éd. Scientifique Riber, Paris, 1960, P50. * 33 A. SAMPSON, Les banques dans un monde dangereux, R. Laffont, Paris, 1982, P38 * 34 LABRUSLERIE, Analyse financière et risque de crédit, P293 |
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