Selon l'ANECO, la Petite Entreprise
est celle qui regroupe autour d'un patron plus de cinq personnes au minimum et
quarante neuf personnes au plus. Cette entreprise renferme un minimum
d'organisation dont toutes les activités sont concentrées autour
de la personne du propriétaire de l'entreprise et des biens qui lui
appartiennent. Cette entreprise est enregistrée à la FENAPEC,
Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises du
Congo. Elle dispose d'un registre de commerce et d'un numéro
d'identification nationale. Elle a des obligations vis-à-vis des
pouvoirs publics, tels que la déclaration de ses revenus et le
dépôt auprès du fisc de ses états financiers. Elle
multiplie ses efforts pour se maintenir dans le circuit économique en
diversifiant ses activités qui sont généralement mal
définies dans le registre de commerce. Ses objectifs sont ceux de
maximiser, par tous les moyens ou subterfuges, les recettes en minimisant au
maximum les dépenses.
La plupart de ces entreprises sont équipées d'un
outil de production plus ou moins performant et mettent sur le marché
des biens de bonne qualité rivalisant avec les produits importés.
Nous pouvons classer, dans cette catégorie, les entreprises telles que
les boulangeries, les minoteries, les petites usines de transformation, etc.
Elles essaient, dans la mesure du possible, de se conformer aux normes
standards des produits qu'elles commercialisent.
En ce qui concerne notre Province, de par les enquêtes
que nous avons effectuées, nous avons inventorié quelques
entreprises telles que la Bonneterie Africaine (BONAF), la
Société des Industries Réunies (SIR), CARTOZAIRE, ASCO,
LANGI-CONGO, la Société Electro etc. qui fabriquent, à
part la marque et les ingrédients qui interviennent, les mêmes
articles que ceux fabriqués sous d'autres cieux.
Du point de vue fabrication, ces entreprises utilisent les
inputs pour la plupart importés de l'étranger et essaient de se
conformer aux normes de la gamme en vigueur.
Cette dernière disposition rend ces produits non
compétitifs sur le marché local, de par la lourdeur de la
fiscalité tant directe qu'indirecte. Les droits d'entrée
étant très élevés, et compte tenu de
l'étroitesse du marché, ces produits ne sont pas rentables.
La culture du consommateur n'étant pas encore
développée dans nos pays, le manque de confiance et d'esprit
patriotique de consommer d'abord "local", freinent l'expansion de cette petite
entreprise.
Le local n'est pas bon, mais l'importé est meilleur,
quel que soit le prix pourvu que cela provienne d'ailleurs que du pays. Cette
situation a poussé beaucoup de pays africains, tel que l'ALGERIE,
à pouvoir favoriser le piratage des produits, en utilisant le label des
produits fabriqués ailleurs, pour mieux vendre au pays, jouant ainsi
avec la psychologie du consommateur.
Le manque d'intégration industrielle et
économique, et l'absence d'information sur les produits des autres
entreprises locales, favorisent la fuite des capitaux nécessaires pour
le développement des autres entités, vers l'extérieur.
D'où un manque crucial de devises à l'intérieur et une
diminution de la production intérieure. La valeur des actifs de ces
entreprises ne dépasse généralement pas les 50.000 $
US.
La Petite Entreprise est réglementée par la
détention d'un registre de commerce, des statuts déposés
auprès du Greffe du Tribunal de Grande Instance. Elle présente
ses états financiers à la fin de chaque année au fisc et
procède au dépôt de la déclaration sur les
revenus.
Selon Bruch et Hiernenz dans une étude
réalisée par l'ANASE (Association des Nations de l'Asie du
Sud-Est), la grande entreprise est celle qui occupe plus de 100 employés
; la petite entreprise est celle qui occupe mois de 100 employés;
tandis que les industries domestiques ou artisanales sont celles qui occupent
moins de 10 employés. Pour cette dernière catégorie, ils
utilisent une variante qu'ils appellent "micro-industries."
Ainsi la classification généralement admise est
la suivante :
1 à 9 employés : industries
domestiques et
artisanales
10 à 49 employés : petites
industrie
50 à 99 employés : moyennes
entreprises
100 et plus : grandes industries.
Selon Carl Liedholm et Donald C Mead, on appelle petite
entreprise tout établissement qui emploie moins de 50 personnes. Bien
que cette notion, disent-ils, soit quelque peu arbitraire, elle exclut d'office
les firmes étrangères et celles qui sont dotées d'un
personnel d'encadrement à la pointe du progrès, de
méthodes de production à plus forte intensité de capital,
et qui ont plus facilement accès au financement, à l'assistance
technique et aux plans d'incitation gouvernementaux.
Selon le decrét-loi N° 086 du 10 juillet 1998,
portant régime applicable aux Petites et Moyennes entreprises,en son
article 2; il est stipulé aux de ce decrét-loi "il faut entendre
par Petites et Moyennes Entreprises toutes entreprise, quelle que soit sa forme
juridique, qui emploie un personnel de moins de 200 personnes et dont la
valeur totale du bilan ne dépasse pas 3.500.000 FC( Franc Congolais).