SECTION III. LES FLUX EN AMONT DE 1912 À
1975
a) L'équipement énergétique
1°. Les centrales hydroélectriques
Depuis l'implantation de l'industrie du cuivre dans la
Province, l'énergie hydroélectrique nécessaire pour son
fonctionnement provenait exclusivement de quatre centrales dont trois
appartenaient à l'Union Minière du Haut-KATANGA, à savoir
: KONI, N'ZILO et N'SEKE, tandis que la quatrième, MWADINGUSHA,
appartenait à la SOGEFOR. L'ensemble de ces quatre centrales
était capable de fournir 25 millions de kWh par an.
Cette énergie était et est distribuée
par un réseau de lignes à haute tension de plus de 1.500
kilomètres. Ce réseau est interconnecté aux centrales
zambiennes par une ligne de 430 kilomètres à 220 KV.
En 1974, par décision de l'Etat congolais, l'ensemble
de l'activité énergétique du pays a été
confié à la Société Nationale d'Electricité
(SNEL). Cette situation a provoqué au niveau de la GECAMINES un manque
à gagner très important du fait que ces barrages et centrales
n'ont jamais fait l'objet d'une indemnisation quelconque vis-à-vis de la
GECAMINES, qui est obligée de pouvoir régler ses factures au
"timing" indiqué par la société d'énergie avec
toutes les contraintes d'usage qui en découlent.
Il est à noter que la demande toujours croissante
d'énergie, compte tenu de la spécialisation qu'exige la
production du cuivre et autres projets de grande envergure, a provoqué
la construction des barrages d'Inga et le transport à longue distance
2.000 Km de l'énergie électrique. Ces barrages sont
situés sur le fleuve dans le BAS-CONGO.
Tableau n° 49 : Production et consommation
d'énergie électrique.
(en millions de kWh)
Désignation
Années
|
Centrales du
Shaba
|
Centrale d'Inga
|
Consommation
UMHK / GCM/E
|
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
|
2,0
2,03
2,1
1,8
1,8
2,07
2,2
1,8
1,9
2,1
2,3
2,5
2,5
2,4
2,8
2,7
2,6
2,5
2,6
2,9
3,0
2,7
2,7
2,0
1,8
1,6
1,8
2,3
1,3
1,8
1,7
2,2
1,6
1,8
0,9
|
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
3,1
-
-
-
1,3
1,5
2,5
3,5
4,5
4,0
3,8
2,5
1,5
0,8
1,4
1,4
0,2
0,1
|
0,90
1,06
1,20
2,08
1,16
1,26
1,33
1,29
1,36
1,49
1,59
1,67
1,82
1,93
2,02
2,01
1,98
2,8
2,1
2,3
2,4
2,7
2,8
2,8
2,6
2,7
2,6
2,7
1,2
2,2
1,8
1,4
0,8
0,8
0,7
|
Source : Rapports annuels UMHK - GCM/E 1960 - 1995
2° Les Charbonnages de la LUENA
Ces charbonnages produisent du charbon depuis
1924. Les charbons de la LUENA sont difficilement cokéfiables. Ils
contiennent plus de 25 % de cendre. Ils ne peuvent donc pas être
utilisés pour un usage métallurgique, ce qui explique que les
promoteurs miniers aient été amenés à construire
des centrales hydroélectriques.
Comme nous l'avons indiqué dans le chapitre
précédent, la production du charbon était non seulement
consommée par l'industrie métallurgique, mais aussi par la
cimenterie de LUBUDI, le chemin de fer, utilisant les locomotives à
vapeur, les industries textiles, utilisant des chaudières à
vapeur, etc. En 1974, les Charbonnages de la LUENA ont été
annexés à la GECAMINES, leur donnant ainsi priorité
seulement aux besoins de la Société. Le chemin de fer qui
utilisait le charbon pour sa traction s'est vu doté de locomotives
électriques et à traction diesel, les industries textiles et les
raffineries d'huile se sont vues soit fermées ou leurs
chaudières à vapeur à base de charbon étaient
remplacées par des chaudières électriques.
Il découle de cette situation que les Charbonnages de
la LUENA, devenant un siège d'exploitation de la GECAMINES, ont connu
une baisse de production très sensible puisque devant se conformer aux
programmes de production de la GECAMINES.
La roche exploitée est du charbon ligniteux
présentant les caractéristiques suivantes :
- cendres 20 à 25 %
- soufre 4 à 5 %
- chaleur spécifique comprise entre 4.000 et 9.000
calories
- teneur en carbone comprise entre 80 et 85.
La consommation des charbons de la Luena s'est
pratiquée de la manière suivante jusqu'en 1975 :
GECAMINES : 4.000 à 5.000 tonnes/mois
essentiellement pour les usines de
LIKASI ;
GECAMINES : 4.000 à 5.000 tonnes/mois
pour les fours à clinker et à chaux
VAP/Lubumbashi : 300 tonnes/mois
AMATO Frères : 200 tonnes/mois
CIMENKAT : 2.000 à 3.000 tonnes/mois
pour ses fours rotatifs, servant à la
cuisson du clinker.
Jusqu'aux années 1964-1965, le chemin de fer du KATANGA
fut le principal consommateur du charbon de la LUENA (locomotive à
vapeur).
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