Analyse du droit douanier rwandais au regard de son adhésion à la communauté de l'Afrique de l'est: matière fiscale ( période d'étude: 2007-2009).( Télécharger le fichier original )par Hubert-Vieri KITERETSE Universite libre de Kigali Rwanda - Licence en droit 2009 |
1.1.3 Opportunité du choix d'intégrationDans le contexte où l'on se trouve et compte tenu des promesses que l`on doit attendre de la nouvelle dimension du marché, la volonté et le choix d'intégration du Rwanda dans la Communauté EAC ont été des plus justifiés. Leur opportunité est sans conteste. En effet, outre la taille du marché de l'EAC qui fiabilise l'investisseur et qui permettra d'attirer des investissements et d'être un interlocuteur respecté des grands pays concurrents, le Rwanda tirera de cette intégration de réels avantages dont notamment : v l'extension du champ d'échanges v la diversité accrue des offres et des demandes sur un vaste marché. v la multiplication des opérations commerciales en produits et services ainsi que l'augmentation conséquente du volume des transactions. Si, comme il se doit, l'engagement d'entrepreneur, l'audace commerciale et l'art de vendre accompagnent l'opérateur économique rwandais, la réussite devrait être au rendez-vous. D'autres avantages sont : · a stimulation de l'émergence du talent de vendeur. L'art de vendre, pris dans toute sa dimension, est ,en effet, le véritable secret de richesse. · l'accroissement des revenus dû au volume des transactions · l'accumulation y relative de l'épargne et du potentiel de crédit · la crédibilité auprès des banques grâce à la taille du marché · la fiabilité des marchés et l'attrait des partenaires en joint-ventures. Il y a bien sûr lieu de reconnaître que ces avantages en perspective, consistent en des enjeux au futur, pour lesquels les conditions de leur rencontre ne relèveront pas du hasard. Nous croyons que de tels enjeux devraient requérir une volonté nationale de réussir, forte et déterminée. Les organes économiques du Pays, tant publics que privés, devraient se reconnaître comme étant, chacun, un maillon de la chaîne au travers de laquelle, un système de communication, bien sûr souple et flexible, mais structuré en divers circuits d'information des plus fluides et des plus fiables. Il devrait être pour eux comme un système d'intelligence commerciale susceptible de les intégrer tous en un corps dans lequel fonctionne une sorte de système nerveux d'entreprise. Les organes constitutifs d'un tel corps intégré et opérationnel, devrait être animé et coordonné par le nouveau ministère de la Communauté EAC en collaboration très proche avec le ministère du Commerce et celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale avec bien sûr, des actions d'encadrement des opérateurs économiques de la part de la Fédération du Secteur Privé(FSP). Le devoir et l'engagement de tout un chacun s'imposent pour la recherche et le traitement de l'information commerciale en termes, pour nos importations, de provenances les mieux indiquées parce-que les moins coûteux et de meilleure qualité et pour nos exportations, de destinations les plus attirantes pour leurs meilleures conditions de marché et de profit maximum8(*). Le rôle des ambassades serait, à ce point, capital, compte tenu d'énormes possibilités que pourraient offrir ces dernières au niveau de la communauté EAC, voire même d'ailleurs, notamment, en termes d'informations et de renseignements économiques et technologiques. Les ambassades, en collaboration avec la diaspora rwandaise oeuvrant dans les différents pays de la Communauté et même du monde, serviraient de peloton de tête à la recherche d'atouts de développement. Elles pourraient, en effet, assurer une collection utile d'informations et de renseignements économiques et technologiques dont le Pays pourrait tirer le meilleur parti. Il appartiendrait alors, à la Fédération du Secteur Privé (FSP), avec ses experts et ses consultants, d'en apprécier la portée, d'en étudier la faisabilité et l'adaptation pour les opérateurs économiques tant dans le domaine de production et des transactions que dans celui des technologies applicables au Pays. Les rapports des ambassades pourraient donc contenir un volet d'informations économiques et un volet d'informations sur la technologie, relatant des constatations de performances économiques et d'adaptations technologiques de nature et de taille différentes dans les pays hôtes Nouveau marché, nouvelle dynamique. L'individu, les collectivités nationales et les pays vivent de leur production de biens et de services ainsi que de leurs échanges avec les autres sur le marché. S'il existe un marché où l'on vend, achète et revend sur un champ d'échanges largement ouvert, l'espoir est permis d'en attendre un accroissement des échanges, du volume des transactions, de l'augmentation des revenus pour un mieux être des populations. C'est ce que notre pays peut espérer du marché large de l'EAC. L'on peut en attendre, par ailleurs, un cumul d'expérience et en acquérir, à force de compétition et d'affrontements concurrents, une intelligence commerciale et un savoir-faire vendeur que l'étroitesse et la torpeur de notre marché intérieur ne pouvaient permettre. Le businessman rwandais en a besoin pour viser haut et s'accomplir comme opérateur économique rompu aux affaires.9(*) Cela stimulera, en lui, la volonté d'être riche et de le devenir de plus en plus Emergence de l'esprit d'entreprise. La volonté de dépassement, de toujours faire plus et mieux est une résultante d'un jeu d'influences dans un environnement socio-économique compétitif, dynamique et créatif. C'est cette volonté qui est un facteur déterminant dans l'émergence de l'esprit d'entreprise et de création de richesse. Elle génère une dynamique d'innovation dans le domaine des affaires et libère les mécanismes de développement d'une société. C'est, d'autre part, de cet environnement des affaires qu'il s'agit pour le business rwandais lorsqu' il intègre le marché EAC. Il va sans dire que dans un tel environnement des affaires, l'opérateur économique qui réussit n'est certainement pas celui auquel l'entreprise rwandaise nous a habitué, Réussir est un résultat de labeur.10(*) Le manque de professionnalisme et le déficit de management des ressources humaines chez certains chefs d'entreprise, voilà, véritablement, où se trouve le mal dans les affaires. Sur ce terrain de haute compétition, les chefs d'entreprises auront l'impératif de s'imposer à temps et par la qualité sur des créneaux nouveaux. Il leur sera exigé une telle audace, une telle agressivité commerciale, une telle rigueur professionnelle au comptoir ou dans leurs ateliers que le recrutement du personnel par choix complaisant sera suicidaire. Sur un tel marché aux potentialités diverses et farouchement concurrentes, l'on se devra d'être d'une compétitivité agressive, d'un dynamisme trempé et d'une créativité rejaillissante, sans quoi, l'on part perdant. Pour jouer gagnants, une stratégie de positionnement sur ce marché sera une voie obligée, faute de quoi, le Pays, au lieu d'être un partenaire, s'offrira en pâture et sera un champ d'exploitation consentant. Unir les forces devrait s'imposer par groupements d'entreprises à l'instar du RIG (Rwanda Investment Group) et des coopératives de production et de commercialisation, comme on n'en connaît déjà chez nos agriculteurs. La connaissance du marché sera un atout majeur pour une pénétration efficiente. Il s'agira notamment: de pouvoir identifier les règles de jeux prévalant dans l'environnement industriel et commercial de l'EAC, de pouvoir cibler ou pointer comme étant des créneaux porteurs c.-à-d. des lieux de vente en attente de tels ou tels produits, de tels ou tels services qui manquent à leur demande. L'on devra connaître d'éventuels grands concurrents et leurs forces de vente pour tel ou tel produit, tel ou tel service que l'on voudrait porter sur tel lieu de vente que l'on a repéré comme pouvant être preneur. Il s'agira de savoir comment accéder à ce lieu de vente et quelles sont les voies d'atteinte possibles les uns plus faciles et moins coûteuses que les autres. Il s'agira enfin d'identifier des contraintes et de choisir les voies et moyens de les surmonter et d'atteindre les marchés ciblés comme étant les plus profitables pour les produits et services dont on est fournisseur. * 8 L'entrepreneur, Op.Cit, p. 6. * 9 Ibidem * 10 X,Les Organes de l'EAC,disponible sur www.eac.int « consulté 20/02/2009 » |
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