Cuivre, dette et pauvreté en RDC:"une analyse par la modélisation var"( Télécharger le fichier original )par James WABENGA YANGO Université de Kinshasa RDC - Licence en économie mathématiques 2009 |
0.2 Question de rechercheQuelle est la contribution de la dette extérieure et de la production du cuivre sur le bien être socio - économique des populations de la RDC ainsi que sur la croissance économique ? 0.3. HypothèseLa dette extérieure et la production du cuivre apporteraient une faible contribution dans la réduction de la pauvreté en RDC. 0.4. MéthodologieBeaucoup de chercheur montre qu'il existe une interaction entre l'exploitation minière, la dette et la pauvreté ainsi que des possibilités de feedback et de causalité bidirectionnelle entre ces variables. Vu sous cet angle, il sera avantageux dans le cadre de ce travail de tester le sens de la causalité sans préalablement faire des hypothèses endogènes-exogènes (Sims, 1980). Cela étant, l'application de l'approche par la modélisation VAR semble être appropriée pour cette étude. 0.5 Choix et intérêt du sujetCe sujet est irrécusable à plus d'un titre car le débat sur le surendettement de notre pays a été l'un des points majeurs touchant l'économie de notre pays. En effet ce travail se veut éclairer d'une part les décideurs politiques dans leur choix de politique économique afin que ceux-ci tiennent compte du bien être socio-économique de la population et d'autre part d'informer la population de la situation du surendettement du pays et comment ceci a participe à la détérioration de la structure socio économique du pays. 0.6. Revue de la littératureA) Revue de la littérature théoriqueAprès un parcours de la littérature en la matière, il sied de remarquer que comme tel, les relations entre le cuivre, la dette et la pauvreté n'ont pas été analysées mais il existe cependant une abondante littérature sur les relations entre ces phénomènes pris deux à deux. Nous présentons ici quelques unes d'entres ces relations. B) Relation entre cuivre et pauvretéLe cuivre est un minerais destiné principalement à l'exportation et donc pourvoyeurs de recettes en devises pour le pays. Dans cette condition, il ne peut exister qu'une corrélation de sens inverse entre ces deux variables. Mais dans les années 1980, le phénomène du Dutch Disease ou « syndrome hollandais » (l'impact d'un taux de change surévalué sur le secteur non exportateur de ressources) attira l'attention de (Corden, 1984) ; (Corden and Neary, 1982) l'observation majeure effectuée dans ces années est que les exportations pétrolières générèrent tout un ensemble de phénomènes complexes qui handicapèrent la croissance de l'économie. « Cette maladie, pour reprendre le terme employé par les économistes, ne résulte pas seulement de l'exportation de pétrole mais peut également résulter de l'exportation d'autres produits primaires dont le cuivre, cacao, etc. »1(*) Dans les années 1990 avec la théorie de rent-seeking ce fut principalement l'impact des revenus du pétrole, des projets miniers et du gaz sur le comportement des gouvernements qui domina la discussion académique (Ascher, 1999 ;Auty, 1990). Cette dernière met au coeur de son analyse les différentes formes de rentes. Elle affirme que la production de ressources naturelles a pour caractéristique de favoriser d'importantes rentes économiques générées par l'Etat. Dans ce cadre, trois principaux arguments sont avancés pour expliquer leurs effets négatifs sur la croissance économique, à savoir : ü L'abondance de ces ressources naturelles permet au gouvernement de prélever des taxes importantes et d'en redistribuer une partie sous forme de revenus et ceux qui perçoivent ces revenus peuvent se constituer en groupes d'intérêts hostiles aux changements, qui entravent les réformes. ü Cette théorie affirme aussi que l'abondance de ressources naturelles mène inévitablement à la corruption et l'inefficience de la bureaucratie : ce sont ces comportements qui pèsent négativement sur la croissance ; ü les gouvernements qui reçoivent directement les rentes sur les ressources naturelles ont eu tendance à les gaspiller dans des dépenses improductives ou de vastes programmes d'investissements publics inefficients. Ainsi l'on constate clairement que la production des minerais en général et du cuivre en particulier n'a pas simplement un effet positif mais peut aussi être source de nuisance pour une économie et engendrer des malaises qui peuvent conduire a la pauvreté. * 1 Hilel Hamadache - Rente pétrolière et évolution du secteur agricole en Algérie. « Syndrome hollandais et échangeabilité » |
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