Wassim CHEHADE- Mémoire du Diplôme Inter
universitaire Addictions et société- Nantes- 2010 23
6.4.2. Le TDAH et la cocaïne
L'hypothèse d'une appétence sélective
pour les substances psychostimulantes illicites chez les sujets ayant un TDAH a
été envisagée [9, 13].
D'après l'expérience clinique de Castaneda et al [9],
certains sujets hyperactifs rapporteraient une réaction
«paradoxale» à la cocaïne. Au lieu de ressentir une
excitation et une exacerbation de leur symptomatologie psychiatrique, la
cocaïne induirait chez eux des effets bénéfiques
«paradoxaux» : relaxation, anxiolyse, stabilisation de l'humeur,
amélioration de l'attention sélective, augmentation de la
capacité à s'engager dans des activités productives et
absence d'effets euphorisants.
6.4.3. Le TDAH et le cannabis
Certains patients traités avec des cannabinoïdes
(de synthèse ou phyto) ont témoigné des
améliorations [4].
Un cas clinique [39] publié montre une
amélioration importante des échelles cognitives chez un patient
adulte atteint de TDAH qui a consommé du THC.
L'étude de Faraone et col[21] (2007) qui
consiste à comparer la consommation des SPA entre les personnes avec
TDAH et un groupe témoin, montre que l'usage du cannabis et du tabac
était le plus significatif pour le groupe de personnes ayant un TDAH.
Wassim CHEHADE- Mémoire du Diplôme Inter
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6.4.4. Le TDAH et autre addiction
L'étude de Yen [25] (2007) sur l'addiction
à l'internet à propos de 338 adolescents et les
comorbidités psychiatriques montrent qu'il y a un taux
élevé de cyberaddiction chez les patients qui souffrent de TDAH
(43.39%), dépression (32.75%), phobie social (27.07%) et
hostilité (67.72%).
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