6.3. Les facteurs environnementaux :
De nombreux facteurs environnementaux jouent en effet un
rôle dans la survenue du TDAH (cf. tableau 3).
Tableau 3
Facteurs de risque environnementaux du TDAH (modifié de
Cohen, 2009 [15 ,22]).
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Facteurs toxiques et périnataux influencant le cerveau
au cours de la grossesse ou du développement
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Alcool, tabac et autres abus des substances pendant la grossesse
Exposition à des niveaux excessifs de plomb Malnutrition
Naissance prématurée, petit poids de naissance
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Variables micro-
environnementales influencant l'enfant et /ou sa famille de
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Faible niveau socioéconomique
Faible niveau d'éducation des parents
Séparation précoce
Mère isolée (père absent)
Maternité précoce
Abus sexuel et/ou maltraitance
Violence familiale et/ou alcoolisme
Parents présentant un trouble mental (dépression
maternelle ; personnalité
antisociale)
Utilisation parentale de punitions excessives par opposition
aux
Encouragements
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Variables macro-
environnementales dont
l'influence se situe à un niveau plus
général
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Résidence urbaine
Minorité en situation sociale d'exclusion ou de
discrimination
Exclusionscolairequifavoriseledésavantagesocialetlamésestimedesoi
Culture violente et compétitive
Exposition excessive à la télévision
(surtout entre un et trois ans)
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Wassim CHEHADE- Mémoire du Diplôme Inter
universitaire Addictions et société- Nantes- 2010 22
6.4. Les liens entre le TDAH et les addictions :
Les sujets hyperactifs [15, 40] ont souvent des traits de
tempérament qui sont des facteurs de risque pour développer des
addictions, comme la recherche de nouveauté, l'impulsivité,
l'exploration de l'environnement, l'excitabilité et le caractère
colérique. Ces caractéristiques pourraient expliquer en partie un
plus grand risque de développer un trouble addictif parmi les sujets
hyperactifs.
Le TDAH [14] est fréquemment associé
à un déficit de l'autocontrôle, des épisodes de
fléchissement thymique, de démoralisation et un sentiment
d'échec. L'automédication dans le cadre d'un TDAH est une
hypothèse plausible, c'est-à-dire que le sujet hyperactif
pourrait débuter la consommation d'une substance,
sélectionnée en fonction de son action psychopharmacologique pour
atténuer des symptômes déplaisants.
6.4.1. Le TDAH et le tabac
Le tabac a été décrit comme un produit
pouvant améliorer certains symptômes du TDAH. Certains sujets
hyperactifs décrivent une amélioration de l'attention et de leurs
fonctions exécutives lorsqu'ils fument. Le tabac pourrait donc
être une substance utilisée dans un but d'automédication,
la nicotine ayant des propriétés de stimulation de l'attention et
de diminution de la distractibilité chez les animaux et chez les sujets
fumeurs [14].
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