3.1.6.4. Barèmes forfaitaires
Les barèmes forfaitaires sont dus au non quantifiable
de personnes normalement imposables. Ce qui fait que l'on applique un taux
unilatéral non adapté à la situation économique du
pays et aussi ne tenant pas compte de la capacité contributive de
chacun.
La conséquence de tout ceci est de voir un nombre
très limité de contribuables qui s'acquittent de leur devoir
fiscal.
3.2. Notion de l'impôt
3.2.1. L'évolution de la
notion de l'impôt
L'impôt était déjà alors un acte de
finances publiques, un prélèvement effectué par voie
d'autorité pour couvrir les charges de l'Etat. Mais au moyen âge,
après la désagrégation de l'empire romain, l'impôt
changera de caractère, il deviendra un prélèvement
privé. La redevance payé par tenancier au propriétaire
foncier, la contrepartie de service rendus par le seigneur à ses
vaisseaux aux sujet (Serfs ou routiers).
Ce n'est qu'avec le développement du pouvoir royal
à partir du 15ème siècle que l'on revient
à l'impôt public. En vertu de la coutume féodale,
l'impôt est désormais contenu par le redevable pour une
période limitée.
A partir du 16ème siècle, les Etats
généraux ne sont plus réunis. L'impôt s'est
prélevé discrétionnairement par le pouvoir royal. La
conception discrétionnaire du pouvoir fiscal du souverain va se
limité jusqu'au 17ème siècle, date à la
quelle triompheront les idées des philosophes.
Pour les théoriciens du 18ème
siècle, l'impôt procédait d'une idée de contrat
d'échange entre les citoyens et l'Etat, il est consenti par le
représentant de la nation en contrepartie des services rendus par
l'Etat. La notion du contrat et d'échange cède alors le pas
à celle d'obligation découlant du principe de la
solidarité nationale. L'impôt est la participation demandée
à chacun en vertu de ce principe et en fonction de ses capacités
contributives au financement des dépenses publiques.
Bien entendu, l'impôt ainsi conçu répond
exclusivement à un but fiscal, sans préoccupation
d'interventionnisme économique ou de réformisme social.
On est en effet à l'époque du capitalisme
libéral et l'impôt, comme la dépense publique ou la monnaie
doit rester neutre. Lorsqu'au lendemain de la première guerre mondiale
et de la grande crise économique de 1929, il apparaît que
l'initiative privé et la libre concurrence n'est pas en mesure d'assurer
la croissance régulière de la production et de la juste
répartition de richesse, les doctrines interventionniste et
réformiste l'emportent peu à peu. Les responsables de finances
publiques prennent conscience des conséquences indirectes de
l'impôt et échappent bientôt comme instrument d'une
politique économique et sociale. L'impôt cesse aussi d'être
neutre, il prend l'exclusivité de son caractère fiscal, la
définition que l'on donne de l'impôt produit dès lors cette
évolution.
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