d). AJABU BIHIMANA Destin, Stratégies pour une
politique agricole intégrée dans la collectivité des
Bafuliru.
Dans son mémoire, AJABU Destin constate que bien
qu'ayant bénéficié d'une
succession des tentatives d'encadrement de sa population par
des ONGs, la
collectivité des Bafuliru déplore à ces
jours :
- L'insuffisance des superficies consacrées aux cultures
à cause de
l'accroissement du nombre des exploitants agricoles ;
- La perte de la fertilité du sol ;
- Les aléas climatiques (prolongation de la saison
sèche) ;
- L'insuffisance d'intrants agricoles (outils aratoires et
semences) ;
- La destruction des cultures par les animaux en divagation ;
- Le délabrement des réseaux d'irrigation ;
- Le faible encadrement technique par les services de l'Etat et
des ONGs ;
- L'insuffisance des capitaux (absence de crédit
agricole) ;
- Le faible rendement agricole.
Au vu de ce tableau sombre, l'auteur se pose la question de
savoir ce qu'il faut faire pour pouvoir assurer la productivité du
travail agricole en vue d'accroître les revenus des agriculteurs de la
collectivité des Bafuliru.
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- La distribution des terres de réserve qui ont
gardé leur fertilité aux pauvres paysans ;
- L'intégration des systèmes de production
agricole qui prennent en compte : l'agroforesterie, l'intégration
agriculture - élevage - pisciculture, la mise en oeuvre des
systèmes de production intégrée ;
- L'amélioration des infrastructures agricoles
notamment les infrastructures d'irrigation et les infrastructures
routières de desserte agricole ;
- La mise en place de petites entreprises agro - alimentaires
;
- La formation - information pour une participation active
des paysans ;
- Le crédit rural offrant aux agriculteurs la
possibilité de s'équiper, de s'approvisionner et de s'informer
pour produire et écouler les excédants obtenus.
L'auteur note que la gestion de ce crédit rural sera
confiée à un comité constitué par les
représentants des autorités coutumières, autorités
politico - administratives, ONG internationales, des ILD et des
agriculteurs.
Ce comité aura entre autres attributions : la gestion
de fonds de crédit, l'étude des besoins des paysans en
crédit, la formation des paysans en gestion de crédit, l'octroi
des crédits aux paysans et le suivi de crédit.
e). Karemera Kahirwa Protais, Intégration dans le
processus de production vivrière d'un système de communication
et de crédit agricole assisté au Rwanda
Les problèmes de surpeuplement, de raréfaction
quantitative des terres, de surexploitation, d'érosion et
d'appauvrissement du sol ont fait tomber le Rwanda dans un état
d'insuffisance alimentaire.
Pour y faire face, le gouvernement Rwandais a mis en place,
en 1982, une politique nationale dénommée : «
stratégies alimentaires » dont l'orientation principale
était l'intensification de la production agricole par le recours
généralisé aux intrants caractéristiques d'une
agriculture moderne.
Cette politique a conduit à l'élaboration du
« programme national intrants » chargé de l'approvisionnement,
de la vulgarisation et de la diffusion des semences améliorées,
des engrais, des pesticides, de l'outillage agricole, etc, en faveur des
paysans.
Cependant, note l'auteur, la mise en application de ce
programme se heurte lui-même à des problèmes. D'une part,
les paysans manquent de l'argent pour acquérir des intrants
nécessaires leur proposés, mais aussi, d'autre part, les
vulgarisateurs n'arrivent pas à fournir aux paysans une information
persuasive, une formation technique et une éducation suffisantes.
Pour compléter les efforts du gouvernement, l'auteur
propose la mise en place d'un système de communication et de
crédit agricole assisté dans le cadre du programme national
intrants en faveur des paysans.
A travers ce système, on devra : (1) assurer la
formation technique et déontologique des vulgarisateurs et des
animateurs locaux pour avoir un personnel capable d'établir des contacts
sans heurts avec les paysans ; (2) assurer la formation
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technique et éducation psychologique et
coopérative des paysans grâce à une animation
conscientisante, à des visites de démonstration et de suivi, et
à l'alphabétisation fonctionnelle ; (3) inciter les agriculteurs
à élaborer des projets d'amélioration foncière et
de leurs conditions de vie ainsi qu'à leur assurer à temps voulu
l'assistance financière et technique nécessaire ; (4) amener les
paysans à acquérir l'esprit de travail en équipe.
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