I.4. Conclusion partielle
Eu égard à ce qui précède, il
appert que l'état de nature est un état de déraison, de
guerre, d'anarchie et sans lois. De ce seul fait, il doit être
dépassé et continuellement à dépasser par le
truchement de l'établissement d'un état de paix entre les hommes.
Kant
13 E. Kant, Réponse à la question
Qu'est-ce que les lumières, p. 312.
14 Ibidem
15 Larmore Charles, Modernité et
morale, p.
14
appelle cet état de paix à établir «
état de législation » dans lequel se diluent la propension
à la guerre et à la violence par l'institutionnalisation d'un
Etat de droit. Autrement dit, dans cet état de paix, l'homme a
déjà accès aux lumières et est capable de faire
usage à la fois public et privé de sa raison. L'homme sauvage a
donc été contraint de prendre à contrecoeur une
décision, à savoir : renoncer à sa liberté brutale
pour chercher le calme et la sécurité dans une constitution
conforme à la loi, mieux, dans un Etat de droit.
15
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