II.1.5.1. L'utilisation de la fumure organique
L'apport de fumure organique est une pratique
répandue dans la région, mais la majorité des paysans
utilisent moins le potentiel de matière organique disponible. Cela est
dû aux pertes de poudrette, au nombre insuffisant de charrettes dans les
villages et au faible développement des compostières. La fumure
organique bien décomposée est enfouie par labour ou scarifiage.
La dose recommandée est de cinq tonnes de fumure par hectare tous les
deux ans. Mais les paysans de la zone possèdent le plus souvent de
quantités plus faibles.
106
Planche photographique n° 14 : Labour en billon et
semis en ligne
Photo n° 1 : Labour en billon à
Zambélé / Gomponsom
Rabdo, A. Juillet 2007.
La prise de vue montre la capacité de
rétention des eaux par le labour en billon. Entre les intervalles, on
perçoit l'humidité encore présente sur la
parcelle.
Photo n° 2 : Semis en ligne à petit Samba /
Yako
Rabdo, A. Août 2007.
Le semis en ligne permet une bonne disposition des plants
et un meilleur entretien.
107
Les paysans reconnaissent le bien fondé de la
fumure organique. Cependant seuls 18 % d'entre eux possèdent deux fosses
fumières et 5,3 % trois fosses. La grande majorité (74 %)
possède une fosse fumière (cf. tableau n° 17). La
sensibilisation et les conseils des structures et services techniques, les
incitent à accroître la production et l'utilisation de la fumure
organique (cf. planche photographique n° 15, photo n° 1 et n° 2
page 108).
Tableau n° 17 : Nombre de fosses fumières
réalisées par les paysans
Province
Nombre Fosse
|
Loroum
|
Passoré
|
Sourou
|
Yatenga
|
Zondoma
|
Total
|
Pourcentage (b)
|
|
|
|
1
|
1
|
|
2
|
1,3
|
Une Fosse
|
3
|
11
|
9
|
56
|
32
|
111
|
74,0
|
Deux Fosses
|
9
|
4
|
8
|
3
|
3
|
27
|
18,0
|
Trois Fosses
|
2
|
|
1
|
5
|
|
8
|
5,3
|
Cinq Fosses et plus
|
1
|
|
1
|
|
|
2
|
1,3
|
Total
|
15
|
15
|
20
|
65
|
35
|
150
|
100,0
|
Source : Rabdo, A. Résultat des enquêtes -
mars à avril/2007. 0 : pas de fosse fumière ; Nbr fosse : nombre
de fosse.
II.1.5.2. L'utilisation d'engrais chimiques
L'apport d'engrais chimique (NPK surtout) par les
paysans sur les parcelles de cultures vise deux objectifs :
- entretenir la fertilité des sols ;
- augmenter la production.
Il existe plusieurs façons d'épandre
l'engrais chimique :
- le semis à la volée : on sème
uniformément les granulés d'engrais sur tout le champ. Mais
très souvent, on les enfouit ou on les ratisse dans le sol ;
- l'application par rangée : on applique
l'engrais par rangées, juste à côté ou sous les
semences.
Les paysans du degré carré de Ouahigouya
répandent généralement l'engrais à la volée
pour les plantes semées drues sur une grande surface. Les paysans
l'appliquent souvent en rangé pour les plantes qui poussent aussi en
rangées et lorsque la quantité d'engrais disponible est peu, pour
une grand surface à traiter.
108
Planche photographique n°15 : Des
fosses fumières
Photo n° 1 : Réalisation d'une fosse
fumière à Dio / Kiembara
Rabdo, A. Mars 2007.
Début de réalisation d'une fosse
fumière dans le sol. Le paysan procède au creusage, avant
d'utiliser les briques en banco confectionnées avec la terre extraite
pour stabiliser la fosse.
Photo n° 2 : Fosse fumière à Reko /
Oula
Rabdo, A. Mars 2007.
Dans la zone d'étude, les paysans réalisent
les fosses fumières proche de leurs habitations. Cela permet, facilement
de remplir la fosse et de veiller à son entretien.
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