II.1.4.1. Les labours
Les différents types de labours observés
dans les localités enquêtées sont : les labours
légers, le labour à plat et le labour en planche ou en
billons.
Les labours légers ou manuels : Ils servent
souvent à déchaumer le sol ou à recouvrir les engrais
minéraux et les amendements. (cf. planche photographique n° 13,
photo n° 1 page 104). Selon GUILLOBEZ et ZOUGMORE (1991), il
apparaît nécessaire de sarcler une ou deux fois pendant
l'hivernage afin de briser les croûtes formées pendant les pluies
et d'éliminer aussi les adventices.
Le labour à plat : il est réalisé
avec des charrues à traction asine et permet d'obtenir une surface qui
facilite le semis, l'entretien et la récolte. Son utilisation tend
à se généraliser (cf. planche photographique n° 13,
photo n° 2, page 104).
Le labour en planche ou en billons : il permet
d'assurer l'évacuation de l'excès d'eau de surface. Les bandes
retournées sont appuyées les unes contre les autres en
série de 2 à 10 bandes. Les billons sont séparés
par des dérayures. Le labour en billons est utilisé sur sol
humide ou lorsque la couche de la terre arable le permet, (cf. planche
photographique n° 14, photo n° 1 page 106).
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Planche photographique n° 13 : Deux
types de labours Photo n° 1 : Labour manuel à Kouni /
Gomponsom
Rabdo, A. Juillet 2007.
La daba est l'outil le plus utilisé pour les
labours.
Photo n° 2 : Labour à plat avec une charrue
à traction asine à Saye / Bassi
Rabdo, A. Juillet 2007.
Ce type de labour permet un meilleur semis.
105
II.1.4.2. Le sous-solage
L'objectif est de casser la couche superficielle d'un
sol colmaté afin d'améliorer sa capacité d'infiltration en
eau. Le sous-solage est exécuté à l'aide d'un tracteur ou
d'un bulldozer. Et cela, jusqu'à une profondeur de 30 cm et même
plus. Le sous-solage est suivi d'une préparation du lit de semences
à l'aide d'une houe ou un outil à dents à traction
animale.
Quelques Projets, Programmes et ONG, ont eu recours
à cette pratique pour aménager des zones de culture
abandonnées à cause de leur mauvaise structure.
En raison des difficultés de mise en oeuvre du
travail du sol en saison sèche, en traction motorisée et de la
disponibilité limitée des tracteurs, le sous-solage, comme moyen
de travail, est très rarement appliqué dans la zone.
II.1.4.3. Le semis en ligne
La technique du semis en ligne fait partie des
thèmes vulgarisés par les services de l'agriculture.
Néanmoins les semis en ligne dans la zone représentent de faibles
surfaces cultivées. Généralement, les paysans estiment que
le rayonnage et le semis en ligne font perdre du temps. De surcroît,
cette technique selon eux est sans intérêt si on ne possède
pas une houe manga pour sarcler. Pourtant, le semis en ligne présente
plusieurs avantages, même en culture manuelle : le rayonnage à 80
cm entre chaque ligne de semis pour le sorgho et le mil, 40 cm pour l'arachide,
permet au paysan de semer ensuite sur les lignes en espaçant normalement
les poquets (cf. planche photographique n° 14, photo n° 2 page
106).
Les contraintes liées au semis en ligne sont
relativement minimes. Le temps de semis est légèrement
augmenté car le rayonnage mobilise au moins une personne en
permanence.
II.1.5. La fertilisation des sols
Pendant longtemps, les paysans étaient
convaincus que le seul facteur limitant la production agricole était
l'eau. Avec le développement des aménagements
anti-érosifs, les agriculteurs s'aperçoivent maintenant que l'eau
et l'arrêt de l'érosion ne suffisent pas pour maintenir des
rendements stables. La sensibilité générale vers les
thèmes liés à la fertilisation s'est donc notablement
accrue, en particulier à l'égard de la fumure organique, plus
facile d'accès.
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