II.1.3.4. La haie vive défensive
La haie vive défensive est un alignement
d'arbustes aux branches inextricables permettant d'empêcher le passage
d'animaux.
Elle a pour objectif : de protéger les
parcelles de production (pépinières, périmètres
maraîchers, vergers, plantations, etc.) contre les animaux en divagation,
de lutter contre l'érosion par la stabilisation des diguettes en terre.
En outre, associée au brise vent, elle assure une protection plus
efficace contre les effets du vent et participe à la délimitation
des parcelles de production.
Les espèces généralement
utilisées pour la réalisation de la haie vive sont :
Acacia macrostachya, Acacia
nilotica, Acacia senegal, Ziziphus mauritiana,
Prosopis juliflora, Bauhinia rufescens, Euphorbia
balsamifera, Jatropha curcas, Acacia seyal
,Balamites aegyptiaca, Combretum micranthum, Mimosa
pigra, Combretum aculeatum, Commiphora africana,
Lawsonia inermis.
Les paysans de la zone sont unanimes à
reconnaître que la haie vive défensive permet de dégager
une économie de temps dans la protection des parcelles. Par les
différentes tailles, elle permet d'obtenir des sous produits divers
(fourrage, etc.).
Cependant, les paysans trouvent que l'installation de
la haie vive défensive est relativement chère au départ et
nécessite de grands travaux. Pour qu'elle soit efficace, une protection
intégrale de la haie vive pendant les trois premières
années, augmente son coût d'installation. Elle nécessite
des entretiens réguliers, notamment les tailles en début et fin
de la saison des pluies. Toutes ces exigences expliquent le faible taux de
réalisation de haie vive défensive dans le degré
carré de Ouahigouya : seulement 12,7 % des paysans interrogé
l'ont installée, (cf. tableau n° 16).
Tableau n° 16 : Réalisations de haie vive
défensive
Province
Réponse
|
Loroum
|
Passoré
|
Sourou
|
Yatenga
|
Zon- doma
|
Total
|
Pourcen- tage (b)
|
Pourcentage cumulé
|
Oui
|
3
|
1
|
|
8
|
7
|
19
|
12,7
|
12,7
|
Non
|
12
|
14
|
20
|
57
|
28
|
131
|
87,3
|
100,0
|
Total
|
15
|
15
|
20
|
65
|
35
|
150
|
100,0
|
|
Source : Rabdo, A. Résultat des enquêtes -
mars à avril/2007. II.1.3.5. La régénération
Naturelle Assistée (RNA)
Il s'agit de l'intégration des espèces
ligneuses à buts multiples dans l'espace agricole, de façon
qu'elles puissent augmenter le rendement total de cet espace.
Elle a pour objectif :
- de favoriser une meilleure gestion des ressources
ligneuses ;
- d'assurer la dynamique du couvert végétal
;
- de conserver et de restaurer le sol ;
- d'exploiter les sous produits ligneux (fleurs,
feuilles, fruits, etc.) à des fins utiles ;
- de minimiser la production des plants de reboisement
qui s'avère onéreuse.
103
La densité de plants à protéger
est de 20 pieds adultes, ou 60 à 80 jeunes pousses ou rejets à
l'hectare.
Le repérage de sujets
sélectionnés se fait à l'aide de piquet, bande
colorée, peinture, etc. Les jeunes plants repérés sont
protégés :
- contre la divagation des animaux (paniers individuels,
badigeonnage avec bouse de vache, gardiennage) ;
- contre les feux de brousse (sarclage, pare-feux,
paillage) ;
- contre la concurrence des mauvaises herbes
(sarclage).
L'entretien des essences sélectionnées
se fait le plus souvent par émondage, élagage, tuteurage, coupe
sanitaire, éclaircis, diguettes, demi-lunes.
Les espèces généralement
épargnées par les paysans de la zone d'étude sont :
Vitellaria paradoxa, Tamarindus indica, Adansonia
digitata, Parkia biglobosa, Acacia albida,
Sclerocarya birrea, Afzelia africana, Bombax
costatum, Lannea microcarpa, Detarium microcarpum,
Pterocarpus erinaceus, Diospyros mespiliformis, Balanites
aegyptica, Ficus gnaphalocarpa, Anogeissus leiocarpus,
etc.
La RNA est faiblement adoptée et
pratiquée. Les paysans évoquent le manque de terre cultivable,
l'entretien des plants et l'absence du matériel. Si elle l'était
à grande échelle, elle pourrait être un excellent moyen de
récupération de l'espace sylvo-pastoral en constante
dégradation dans le degré carré de Ouahigouya.
II.1.4. Les techniques culturales
|