II.1.1.7. Le bouli
C'est une mare artificielle, confectionnée en
bas d'un versant en un point de concentration des eaux de ruissellement. Les
déblais sont utilisés pour faire une digue de ceinture ouverte en
amont (cf. planche photographique n° 10, photo n° 1 page
95).
L'eau ainsi captée dure 2 à 3 mois
après les pluies. Elle est essentiellement utilisée pour le
bétail, les cultures maraîchères.
Dans le passé, les paysans de la zone ont
creusé des "boulis" (cf. planche photographique n° 10, photo
n° 2 page 95), qui stockaient l'eau de ruissellement et permettaient
d'abreuver les animaux durant la saison sèche. Nombreux sont les boulis
en mauvais état suite à l'ensablement. Le principe du bouli est
de détourner et de stocker une partie des eaux du ruissellement
là où le passage d'eau est important.
29 Sur trente cinq personnes
enquêtées au Zondoma seulement neuf personnes soit 25,71 % de
l'effectif du Zondoma pratiquent le zaï mécanique contre vingt six
personnes soit 74,28 % qui ne la pratiquent.
30 Selon le rapport de stratégie de
développement rural à l'horizon 2015, du mois de décembre
2003, l'état de pauvreté des populations de la zone est plus
élevé (61,2 %) que dans l'ensemble du secteur rural au Burkina
Faso.
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Planche photographique n° 10 : Bouli
asséché et bouli traditionnel
Photo n° 1 : Bouli asséché à
Ziga / Oula
Rabdo, A. Mars 2007.
Ce type de bouli est réalisé avec l'aide
des structures. En arrière plan, on perçoiten arrière
plan, le pavée de moellon sur la digue pour éviter son
éboulement.
Photo n° 2 : Bouli traditionnel à Bango /
Thiou
Rabdo, A. Mars 2007.
Ce bouli est réalisé manuellement par les
paysans, en un point de concentration des eaux de ruissellement. Le bouli
est excavé chaque année depuis sa réalisation, pour
atteindre cette dimension.
96
Le creusement du bouli, parfois jusqu'à 5 ou 10
m de profondeur permet d'accroître sa capacité de stockage.
Certains boulis pouvaient ainsi garder de l'eau durant toute la saison
sèche.
Le bouli est très répandu dans le
Yatenga où les paysans s'organisent pour le réaliser. Dans
certains cas, ce sont les organismes qui assurent la réalisation du
bouli. Le PADL (Yatenga/Loroum) par exemple a contribué à la
réalisation de boulis à Inou dans le département de
Koussouka, à Narabdganga dans le département de kalsaka et
à Mogombouli dans le département de Namissiguima.
II.1.2. Les techniques biologiques
Nos investigations ont permis de recenser deux
principales techniques qui sont : la mise en défens et l'association de
cultures.
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