2.2.2. Effet de la salinité sur la partie
aérienne
L'effet de la salinité se traduit
généralement par une réduction de la croissance
végétative, qui est en fonction de la division et
l'élongation cellulaire. Elle retarde la croissance des pousses qui sont
plus sensible au sel que les racines (Läuchli et Epstein, 1990).
Selon Katerji et al. (2006) l'effet du sel se traduit
généralement par une réduction de la croissance en
hauteur. Pour les céréales, l'effet majeur de la salinité
sur la partie aérienne se traduit par une réduction du nombre de
talles et de feuilles (El-Hendawy et al., 2005).
2.2.3. Effet de la salinité sur la partie
racinaire
La salinité affecte le développement de la
plante en particulier la croissance des racines (Läuchli et Epstein,
1990). Bayuelo et al. (2002) ont montré que la salinité
augmente le rapport PR/PA. En effet, les plantes maintiennent une croissance
racinaire relativement importante sous forte contrainte saline, l'augmentation
du rapport PR/PA qui s'ensuit semble être associée à une
augmentation de leur tolérance au sel. Kafkai (1991) suggère que,
sous contrainte saline, la plante dépense plus d'énergie
photosynthétique pour maintenir un statut hydrique élevé
et pour la production de racines en vue de la recherche d'eau et/ou la
réduction de la perte d'eau. Dans ces conditions, il semble que
l'arrêt de la croissance foliaire soit déclenche par des signaux
hormonaux (Schuppler et al., 1998 ; Munns, 2002) et qu'une part
importante des photosynthètats soit alors réallouée a la
croissance racinaire. C'est l'une des réponses anatomiques clefs aux
stress osmotiques chez de nombreuses espèces, dont le caractère
adaptatif apparait évident puisqu'une augmentation du ratio masse des
racines/
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masse de la canopée maximise la surface d'absorption de
l'eau en diminuant la surface d'évaporation (Munns, 2002).
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Figure 2 : Développement racinaire du
blé en situation de stress (A) ou normal (B), d'après Taiz et
Zeiger (2006).
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