3.2. Classement général des
génotypes
Le classement général des variétés
sur les moyennes des trois sites à permet la distinction de quatre
groupes : le premier est composé par les variétés
améliorées Razzek (20), Karim (21), Om Rabiaa (22), Nasr
(23), Maali (24) et Khiar (25), le deuxième groupe est
composé par les variétés autochtones Jneh Khottifa
(2), Ward Bled (13,) Bayadha (7) et Richi (19). Le
troisième groupe est composé par les variétés
anciennes Derbessi (9), INRAT 69 (12) et Chili (17) à faible
production en grain et en paille. Le quatrième groupe est formé
par les variétés anciennes Aoudhay (1), Beskri Peubscert (3),
Agili (4), Bidi AP4 (5), Azizi (6), Swebei Algia (8), Mahmoudi (10), Souri
(11), Arbi (14), Hamira (15), Sbey (16) et Agili Glabre (18) (Figure
13).
Les variétés améliorées (premier
groupe) sont plus performantes par rapport aux autochtones et se
caractérisent par un rendement en grain important et un faible rendement
biologique. Les variétés du deuxième groupe sont
caractérisés par un rendement biologique importante et un
rendement en grain plus au moins considérable et se rapprochent des
variétés améliorées et peuvent donc avoir une
double utilisation en grain et en paille. Les variétés du
troisième groupe sont caractérisées par un rendement
faible en grain et en paille. Les variétés du quatrième
groupe sont plutôt caractérisées par un rendement
biologique important mais un faible rendement en grains.
Nos résultats ont montré que le potentiel de
production des variétés améliorées dépasse
celui de toutes les autres variétés testées, confirmant
ainsi des travaux antérieurs notamment ceux de de Maamouri et
al. (1998). Le rendement en grains est une caractéristique
variétale et son amélioration serait donc une tâche
relativement complexe. Ces difficultés sont attribuées au fait
que le rendement en grains est un caractère polygénique,
conditionné par le potentiel génétique de la
variété et largement affecté par l'environnement
(Abbassenne et al., 1998).
60
I
55
50
45
40
35
30
Rendement en grain
25I
20
37
|
24
20
23 21
|
|
22
25
13
|
|
7
19
|
II
2
|
II
|
9
17
|
12
|
8
6 4 11
10
15 5
16
18
|
3
|
1
|
14
IV
|
1000 1200 1400 1600 1800
Rendement biologique
Figure 10 : Classement général
des variétés selon le rendement biologique (axe des abscisses) et
le rendement en grains (axe d'ordonnées).
3.3. Analyse multivariée
L'analyse en composantes principales (ACP) permet une
meilleure discrimination des variétés selon les variables
utilisées pour la discrimination. Ainsi, une ACP a été
réalisé pour vérifier le classement
précédent réalisé sur la moyenne des trois sites.
L'ACP présentée dans la figure 14, donne une estimation de la
variabilité représentée par chaque. En se limitant aux
deux premiers axes, l'analyse en composantes principales montre que les deux
axes (ACP1 et ACP2) représentent 69% de la variabilité totale. Le
nombre de grains par épi (NGNE), le nombre d'épis par
m2 (NE), le rendement en grain (RDT), la biomasse au stade floraison
(BIO FLO), la biomasse au stade maturité complète (BIO MAT) et
à moindre degré la surface foliaire (SF) sont les
paramètres qui discriminent le mieux les variétés
étudiées. L'axe (ACP1) représente 52% de la
variabilité totale. Il représente une combinaison linéaire
des paramètres NE, NGNE, PMG et RDT. L'axe (ACP2) représente 18%
de la variabilité totale, il est influencé par BIO FLO, SF et BIO
MAT. Le rendement (RDT) semble représenter le composant le plus
important généré par cette ACP (Figure 11). En tenant
compte de la signification des axes, nous avons analysé la
répartition des variétés dans le plan engendré par
les deux axes ACP1 et ACP2. La distribution des individus montre l'existence de
trois
38
groupes de variétés. Le premier groupe est
formé par les variétés améliorées Razzek
(20), Karim (21), Om Rabiaa (22), Nasr (23), Maali (24) et Khiar (25) qui
se caractérisent par le nombre d'épis, le nombre de grains, le
PMG et le rendement les plus importants et une faible production en
matière sèche au stade floraison et maturité. Le second
groupe est formé par les variétés autochtones Jneh
Khotifa (2), Bayadha (7), et Richi (19) qui se caractérisent par un
rendement en grain et un rendement biologique importants. Alors que le reste
des variétés Aoudhay (1), Beskri Peubscert (3), Agili (4),
Bidi AP4 (5), Azizi (6), Swebei Algia (8), Derbessi (9), Mahmoudi (10), Souri
(11), INRAT 69 (12) Arbi (14), Hamira (15), Sbey (16), Chili (17) et
Agili Glabre (18) se trouvent confondues et forment le troisième
groupe qui se caractérise par le nombre d'épis, le nombre de
grains, le PMG et le rendement en grain les plus faibles et une importante
production en matière sèche. Les deux premiers groupes sont
diamétralement opposés au troisième groupe par rapport
à l'axe de la composante principale (ACP2), et ont montré une
similarité pour le nombre de grains, le nombre d'épis et le
rendement et semblent être les plus performants. En effet leur
productivité est étroitement liée aux nombre d'épis
et de grains élevés par unité de surface. Le
troisième groupe se montre le moins performant (figure 14).
39
Axe ACP1 (45 %)
|
-4 -2 0 2 4
Axe ACP1 (45 %)
|
1,5
1
0,5
0
Axe ACP2 (18 %)
-0,5
-1
Variables (axes F1 et F2 : 64 %)
NE
BIO FLO
BIO MAT
NGNE PMG
-1,5
RDT
SF
-2 -1 0 1 2
Individus (axes F1 et F2 : 64 %)
13
1
17
3
5
2
19
22
7
14
15 4
10
16 9
18
8
6
1
20
2 23
21
25
24
3
2
-3
-4
1
0
-1
Axe ACP2 (18 %)
-2
(A) (B)
Figure 11 : Analyse en composantes principales,
(A) projection des variables sur les deux axes ACP1 et ACP2, (B) distribution
des variétés dans le plan sur les deux axes ACP1 et ACP2.
40
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