3. Elaboration du rendement
3.1. Rang de variation des variables
Pour l'ensemble du réseau multi local
d'évaluation des variétés autochtones de blé dur en
comparaison aux variétés témoins améliorées,
le rendement en grains obtenu a varié de 2,3 à 6,2 t ha-1
(Tableau 5). Ces rendements sont comparables à ceux obtenus dans des
conditions de culture intensive. La réduction du rendement a
été de 44% dans le site Sidi Bouzid, elle est due à un
retard de semis d'un mois à la date conventionnelle de semis. De plus,
le site de Souassi ayant la salinité de l'eau d'irrigation la plus
élevée a enregistré des rendements élevés,
ceci est en relation avec le précédent des cultures
maraîchères. La moyenne de rendement de 4,1 t/ha correspond
à un peuplement épis de 320 épis/m2 et d'un
peuplement levé de 270 plantes/m2 sont dans la norme de
production intensive de blé dur (Lattiri, 1992). La salinité de
l'eau d'irrigation a provoqué la réduction du BA FLO, SF, NE,
NGNE et PMG de 21, 26, 36, 35 et 13%, respectivement.
Le nombre d'épis est fortement corrélé au
nombre de grains (R2=0,81), la biomasse au stade floraison est
corrélée au nombre de plantes (R2=0,75) et le nombre
de grains est négativement corrélés au nombre de plantes
(R2=-0,5) (Annexe 9). Ces différents variables ont des rangs
de variation similaires. En effet, les rendements les plus faibles ont
été obtenus au niveau du site de Sidi Bouzid, alors que les
rendements les plus élevés ont été obtenus au
niveau du site de Kairouan.
Tableau 5 : Statistiques descriptives des
variables : NP, PMG, NGNE, BIO FLO, NE et le
rendement RDT des différentes variétés de
blé dur cultivées au niveau des trois sites.
|
NP
|
NE
|
BIO FLO
|
NGNE
|
PMG
|
RDT
|
Minimum
|
191
|
234
|
98
|
5037
|
41
|
23
|
1er quartile
|
236
|
278
|
129
|
6590
|
44
|
31
|
Médiane
|
249
|
322
|
153
|
7513
|
47
|
38
|
3ème quartile
|
256
|
355
|
175
|
9263
|
50
|
50
|
Maximum
|
267
|
410
|
219
|
10917
|
57
|
62
|
Moyenne
|
243
|
319
|
154
|
7752
|
47
|
41
|
Ecart-type
|
18
|
45
|
33
|
1515
|
4
|
11
|
NP, nombre de plantes ; NE, nombre d'épis/m2
; BIOFLO, biomasse au stade floraison ; NGNE, nombre de grains/épis ;
PMG, poids de mille grains ; RDT, rendement en grains.
36
L'effet du stress salin semble influencer plus
l'élaboration du rendement des différentes variétés
testées en préfloraison, la réduction du nombre
d'épis est en corrélation avec celle de la biomasse
aérienne totale, ce qui est en accord avec les résultats de
Sevilla (1995) qui a considéré le nombre d'épis comme la
première composante du rendement ayant une corrélation
génétique significative avec le rendement.
|