2.3.4. Effet de la salinité sur le rendement
agronomique
Les composantes du rendement tel que le nombre de talles par
plante, le nombre d'épis, le nombre d'épillets par épi et
le poids du grain, sont élaborés de façon
séquentielle dans le temps. Katergi et al. (1994) et Saadollah
Houshmand et al. (2005) ont montré que tous les
paramètres de rendement chez le blé dur subissent une
réduction sous l'action de la salinité et que, plus la
salinité est élevée plus le rendement est réduit.
De même, les travaux de Hamdy et al. (2005) ont montré
que le rendement en grains et le poids des grains sont significativement
affectés aussi bien chez le blé que chez l'orge en condition
d'irrigation avec une eau saumâtre et que la salinité a un effet
néfaste sur le remobilisation des réserves au cour de la phase de
remplissage des grains. Cette réduction du rendement en grains est
principalement attribuée au déclin du poids de l'épi et du
poids de 1000 graines. (Saadollah et al., 2005). Au stade
végétatif, la salinité affecte le développement de
l'épi et baisse le rendement (Maas et Grieve, 1990). Lorsque le
blé est soumis à un stress salin au cours de l'épiaison ou
la différenciation de l'épi, le nombre d'épillets par
épi est réduit ainsi que le nombre des grains (Munns et Rawson,
1999). La salinité diminue le rendement plus souvent en réduisant
le nombre de
pointes portant les épillets (El-Hendawy et al.,
2005). Par conséquent Maas et Grieve (1990) ont conclu que la
salinité doit être évitée avant et pendant le
développement de l'épillet pour attendre le plus haut potentiel
de rendement.
Grieve et al. (2001) ont mené une autre
étude sur l'effet du sel sur le blé de printemps où la
salinité a été imposée et retirée, avant ou
après, 1) stade premier feuille, 2) Etape double crête, et 3) la
formation de l'épi terminal. Ils ont constaté que les rendements
des céréales ont été maximisés lorsque le
stress salin a été retardé jusqu'après la formation
de l'épi terminal ou par le retrait du stress à la fin du stade
premier feuille au stade de double crête. D'autre part, ils ont
trouvé que la salinité réduit la durée de la phase
d'ouverture du primordial épillet, même si elle n'a aucun effet
sur le taux d'ouverture. Cette combinaison d'effets a provoqué une
réduction du nombre de grains par épillet, affectant gravement le
potentiel de rendement de ce type de blé.
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