CHAPITRE 4: CAS
PRATIQUE
La loi 07-11 du 25 novembre 2007 portant sur le système
comptable financier, qui est rentré en application à partir du
1er janvier 2010, sonne le glas du PCN 1975. Ainsi à compter
du mois d'avril 2010, toute entreprise est astreinte à tenir une
comptabilité selon le référentiel SCF. L'entreprise
SONATRACH, ne pouvant déroger à la règle, est tenue de se
conformer à la nouvelle réglementation comptable.
Dans ce chapitre nous exposerons l'essentiel de ce que
nous avons pu appliquer au cours de notre stage au sein de l'entreprise
SONATRACH. Ainsi, il est question de présenter les écritures
comptable selon le référentiel PCN puis celui du SCF tout en
insistant sur les précautions dont il faut tenir compte. Ce chapitre
étant divisé en trois sections essentiellement
dédiées aux écritures comptables mais aussi à la
présentation de l'organisme d'accueil, en l'occurrence SONATRACH de
Béjaïa.
Section 01 :
Présentation de l'organisme d'accueil (SONATRACH)
1. Historique du site
Jusque dans les années 1940, l'Algérie avait
essentiellement une vocation agricole et ne disposait que d'une faible
infrastructure industrielle constituée majoritairement d'unités
agroalimentaires et d'installations d'exploitation minière. Une nouvelle
alternative apparaît dès 1948 par la découverte dans le
sous-sol algérien de pétrole et de gaz dans la région de
Sidi Aïssa (Oued Gueterini).
Dans les années qui suivent, d'autres gisements seront
découverts dans la région de Tébessa (Djebel Foua - 1954
et Djebel Onk - 1956) ainsi que dans le Sahara du Sud Est (Edjeleh,
région d'In Amenas - 1956) et le Sahara Central (Berga - 1953).
Cette nouvelle voix allait être confirmée par la
découverte en 1956 du plus grand champ pétrolier algérien
à Hassi Messaoud ainsi que des gisements de gaz à Hassi Rmel en
1957.
L'année 1957 est aussi marquée par la
création de la Société Pétrolière de
Gérances (SOPEG) par la Société Nationale de Recherche et
d'Exploitation des Pétroles en Algérie (SN REPAL) et la Compagnie
Française du Pétrole (CFP).
C'est cette société qui conduira dès 1958
la construction d'un pipe-line reliant Haoud El Hamra et Bejaia d'une longueur
de 660 km et d'un diamètre de 24 pouces. La réalisation
de cet oléoduc vers le terminal de Bejaia correspond
à la première expédition du pétrole brut vers le
Nord de l'Algérie. La mise en service de cet oléoduc aura lieu un
an plus tard (1959).
Le parc de stockage de Bejaia, construit pour la
réception du pétrole brut, est alors constitué de 16 bacs.
Un port pétrolier composé de 3 postes de chargement et de 4
stations de pompage est également mis en service à cette
occasion.
En 1960, le port pétrolier est étendu par la
réalisation d'un deuxième appontement. Cette extension
s'accompagne de la mise en place d'une station de déballastage
permettant la récupération des produits pétroliers
contenus dans l'eau déchargés par les bateaux.
C'est en décembre 1963 qu'est crée la SONATRACH
par le décret n°63/491 pour assurer dans un premier temps le
rôle de transporteur et se déployer progressivement dans les
autres segments de l'activité (recherche, production
commercialisation...).
En 1971, une bretelle d'un diamètre de 16 pouces et
d'une longueur de 130 km est piquée à l'oléoduc Haoud El
Hamra - Bejaia afin d'alimenter la raffinerie d'Alger.
Plus récemment, en 2005, un poste de chargement en mer
a été réalisé sur le site du Terminal marin de
Béjaïa. Aussi appelé Sea line ou SPM, il est situé
à 7 km du rivage et a été conçu pour ravitailler
les bateaux pétroliers en pleine mer, même dans des conditions
climatiques sévères.
Historiquement le terminal marin de Béjaïa a
été construit proche de la côte afin de faciliter les
chargements en mer. La zone industrielle est venue s'étendre autour du
terminal à partir des années 1970 regroupant, entre autres, des
industries du textile, agroalimentaires ainsi que de stockage de gaz naturel
liquéfié. La zone industrielle de Béjaïa
s'étend actuellement sur une superficie d'environ 200 hectares. Elle
représente aujourd'hui le plus important pôle industriel de la
région.
Initialement assez éloignée des lieux
d'habitation, la zone industrielle est aujourd'hui totalement cernée par
l'extension de la commune de Béjaïa.
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