III-2 Incidence sur
l'emploi et la distribution des revenus
L'avènement du commerce des VO a été
salutaire pour le Bénin, car il vient combler un grand vide au niveau
de l'emploi. Selon une étude sur la promotion de la filière des
véhicules d'occasion au Bénin, réalisée en
août 1997 par la société française
d'ingénierie BCEOM, chaque véhicule d'occasion attire autour de
lui, dans le cadre d'une vente normale, en moyenne 11 personnes. Ce chiffre
appliqué au nombre de véhicules débarqués en 2003,
on obtient 2 278 617 personnes gravitant de
façon fructueuse autour des VO en vente à Cotonou;
représentant ainsi 33% de la population béninoise.
Les effets positifs de ces emplois ont été plus
ressentis dans le secteur privé que public.
a - Les importateurs
La marge bénéficiaire des importateurs est
estimée en moyenne entre 50 000 et
300 000F CFA/Véhicule, hormis quelques cas de
vente à perte ou de saisie par l'Administration douanière en cas
de dépassement du délai de dépôt. Le commerce des VO
procure donc aux importateurs d'énormes revenus qu'ils rapatrient pour
la plupart dans leur pays d'origine, car ils sont en majorité des
étrangers. Cependant, ils emploient une main d'oeuvre locale non
négligeable (chauffeurs, pointeurs, démarcheurs,
mécaniciens, électriciens, vulcanisateurs, restaurateurs,
gardiens, vendeurs de pièces détachées, vendeurs de
carburant frelaté etc..)
Chaque importateur utilise en moyenne 10 employés
rémunérés par des salaires compris entre 20 000 et
100 000F CFA.
b - Les gestionnaires de
parc
Ils constituent la deuxième catégorie des
acteurs privés qui tirent profit du commerce des VO. Ils
reçoivent 103 000F CFA/Véhicule et
emploient environ 25 employés par parc avec des salaires compris entre
25 000 et 200 000F CFA. Les 37 parcs officiellement
agréés utiliseraient en moyenne 25 x 37 soit 952
employés. En considérant le nombre de véhicules
débarqués en 2003 et en supposant que 80% des véhicules
séjournent sur les parcs de vente, le revenu brut des gestionnaires de
parcs s'élèverait à 17 068 912 800F
CFA en 2003.
c - Les transitaires
Une autre population non moins négligeable dans la
filière est celle qu'on appelle « les transitaires
ambulants ». Ils évoluent totalement dans l'informel et tirent
un bénéfice net entre 15 000 et 50 000F
CFA/Véhicule. Leur nombre n'est pas précisément
connu.
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