2. Orientations et lignes
directrices du PCN 1975 :
Le PCG, datant de 1947 et révisé en 1957, et
appliqué par les entreprises en Algérie avant l'entrée en
vigueur du PCN. Les concepteurs du PCG de 1957 ont lancé une
réforme en 1971 pour tenir compte de l'évolution
économique et juridique, des besoins en information comptable et des
moyens modernes de traitement de l'information et l'adaptation de la
quatrième directive européenne. Le besoin de révision est
ressenti aussi en Algérie étant donné que les cadres
juridiques et économiques dans lesquels évoluent les entreprises
ont fait l'objet de modification.
Le PCG de 1957 répondait aux besoins d'une
économie libérale régulée par le marché.
Cette approche ne satisfait pas les besoins d'information d'une politique
planifiée.
Du point de vue des options économiques prises par
l'Algérie, le PCG présente des insuffisances. La
difficulté résulte de l'obtention des informations exploitables
par les gestionnaires, les institutions financières et le planificateur.
Par exemple, la difficulté d'avoir des information facilement
agrégées à partir des états financiers sans faire
des retraitements et l'absence d'une bonne structure pour le suivi et le
contrôle de cessions internes, les institutions financières ont
besoin d'un classement des dettes et des créances par liquidité
(court, moyen et long terme) et la répartition de ces dernières
en monnaies étrangères, pour la gestion de la dette et le
financement des entreprises.
Dans son discours prononcé le 05 Mai 1972, à
l'occasion de l'installation officielle du CSC, le ministre des finances
précise que le développement accéléré et
planifié de l'économie Algérienne a mis à jour les
insuffisances de certains instruments et techniques de gestion
hérités de la période coloniale, qui sont inadaptés
dans le contexte d'une économie indépendante et planifiée
en cours d'édification.
Par la même occasion le ministre des finances confie au
CSC deux missions : l'assainissement de la profession comptable, d'expert
comptable et l'élaboration d'un nouveau plan comptable type. En plus des
deux premières missions, le ministre des finances confie au
CSC la réforme de la comptabilité publique. Le ministre des
finances donne des orientations pour chaque mission attribuée au CSC.
Notre intérêt est porté sur les orientations concernant la
deuxième mission qui se résument ainsi :
ü Prendre en considération les besoins des
utilisateurs de l'information comptable, à savoir les organismes
bancaires et organisme central de planification.
ü Fixer et simplifier le vocabulaire comptable et
déterminer les normes pour la production des documents.
ü Elaborer un plan comptable qui représente un
outil adapté aux besoins de la planification algérienne ainsi
qu'aux besoins de la gestion des entreprises (un instrument de prévision
et de prise de décision), selon le ministre des finances le PCG 1957,
du point de vue de la planification est un instrument inadapté parce
qu'il ne permet pas de déterminer annuellement des grandeurs comme la
valeur ajoutée, la formation brute du capital fixe, l'épargne
nette et l'investissement productif. Ces grandeurs doivent être
trouvées dans le nouveau plan comptable.
ü Fournir à la comptabilité nationale des
informations facilement agrégées et avec une signification claire
à des fins statistiques et prévisionnelles. Ces informations
doivent être obtenues sans opérer des reclassements et des calculs
savants.
ü En second lieu, comme le précisait le ministre
des Finances, le plan comptable doit constituer un outil de gestion pour les
responsables des entreprises. Un instrument qui permet la prise de
décision et le contrôle de leur application pour pouvoir corriger
à temps l'orientation prise par l'entreprise et assurer la base de
nouvelles prévisions. Il s'agit également de permettre aux
entreprises de connaître les coûts et prix de revient des services
et biens produits par l'entreprise et de mesurer à tout moment le niveau
des stocks.
Le ministre des Finances soulignait aussi les insuffisances,
devant être prises en considération et peuvent constituer des
limites aux changements, qui consistent en la pénurie en cadres
comptables qualifiés et formés selon les principes du PCG de
1957. Il conseillait une réforme progressive pour assurer son
application effective. En principe le plan comptable proposé serait une
solution à court terme et révisable. Le ministre des Finances
conseillait aussi au CSC de se référer à certaines
expériences des pays à économie planifiée.
C'est dans l'optique de rénovation des instruments de
la politique économique et financière que s'inscrit la mission
confiée au CSC qui consiste en la révision du plan comptable
existant pour doter le pays d'outils de gestion adaptés au processus de
planification économique et financière.
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